«Nous souhaitons agir sur deux axes fondamentaux, l’urbanisme et la vie de quartier, annonce Fabienne Freymond Cantone, municipale socialiste en charge du dossier. Le premier doit permettre de protéger les beaux immeubles que l’on trouve dans la Vieille Ville de Nyon. Cela n’a pas toujours été le cas, les anciennes municipalités ont trop laissé faire. Il faut réinventer une réglementation qui cadre tout désir de nouveaux aménagements. On ne pourra construire plus, il faudra certainement penser à surélever les habitations existantes. Le second point, celui qui touche aux commerces, doit donner davantage de dynamisme à un centre-ville qui a tendance à s’endormir.»
Pour ce faire, l’élue souhaite diversifier l’offre commerciale. Les coiffeurs, les opticiens et les régies immobilières, seraient trop nombreux à Nyon. Dès lors, l’idée de transformer la place Perdtemps est mise sur la table.
Au lieu du parking, la Municipalité a imaginé un projet de petit centre commercial qui permettrait ainsi d’élargir le chemin parcouru par les badauds. Ces derniers se contentant souvent de se balader à la rue de la Gare. Afin de permettre à une nouvelle offre commerçante de voir le jour, le souhait est également de proposer des locaux à loyers modérés pour d’autres types de commerces.
Exode des classes moyennes
De nouveaux bureaux devraient également permettre de renforcer l’offre de services à Nyon. Tout ceci afin de rendre les rues de la ville plus vivantes. «Je sais que ce ne sera pas facile de faire passer ce beau projet, remarque Fabienne Freymond Cantone.
Mais je suis très optimiste car il y a beaucoup à faire dans notre ville et nous avons l’envie de rendre ce quartier de la Vieille Ville plus dynamique.»
Il est urgent d’agir car les classes moyennes ont tendance à quitter la cité nyonnaise pour s’établir dans la Broye vaudoise ou dans le Chablais.
Une situation qui ne correspond pas au souhait de mixité sociale affiché par Daniel Rosselat et son équipe. La faute à qui? «Disons que nos prédécesseurs à la tête de la ville ont accepté des projets immobiliers qui voient actuellement le jour et qui ne permettent pas aux classes moyennes de se loger, confie la municipale. Les prix prennent l’ascenseur et cela n’est plus supportable. Il est temps de remédier à cela et de redescendre un peu sur terre.»
En souhaitant rendre la Vieille Ville attractive tout au long de l’année, la Municipalité entend donc éloigner Nyon de l’image de cité dortoir qui colle à la peau de sa voisine glandoise.