L'angélisme révolu

C'est un constat partagé par toutes les villes de l'arc lémanique: la criminalité a atteint des niveaux record. Certaines municipalités décident de poursuivre leur mission sans changer de cap, en espérant que la tendance s'inversera d'elle-même. D'autres décident de prendre les choses en main et de ne plus céder à l'angélisme ambiant. L'équipe de Daniel Rossellat fait partie de celles-là. Consciente de la péjoration du sentiment de sécurité, elle a décidé d'agir sur plusieurs niveaux. Le premier est une augmentation des effectifs de police avec l'entrée en fonction, en l'espace de deux ans, de neuf aspirants, deux policiers, d'un assistant de sécurité publique et d'un collaborateur civil. Un renforcement bienvenu. Car c'est souvent sur le terrain, et donc par une meilleure visibilité, que les forces de l'ordre parviennent à dissuader les malfaiteurs d'agir. Autre point fort, une charte permettra à la ville de mieux agir. Avec, par exemple, une lutte plus précise contre la mendicité organisée ainsi qu'une traque de tous les instants des dealers. Dans ce contexte de tour de vis sécuritaire, le syndic Daniel Rossellat entend bien rassurer ses électeurs et promet qu'aucune catégorie de la population ne sera montrée du doigt. Il préfère s'attaquer au maillon faible: le code pénal. Il estime sans détour que ce dernier ne remplit pas toujours son rôle, facilitant la vie des petits criminels. Une évidence qui se doit d'être réglée au plus vite. Faute de quoi tous les efforts de communication sécuritaire risquent d'être rapidement anéantis par la réalité des chiffres... (lire en page 5)