Quand la patinoire échauffe les esprits

POLÉMIQUE • Candidat malheureux à la Municipalité et conseiller communal de l’Entente Morgienne, Philippe Laurent en a marre de voir la patinoire des Eaux-Minérales accumuler les déficits. Son combat sera long, mais il promet de ne rien lâcher.

  •  Selon Philippe Laurent, la patinoire ne doit pas se contenter du hockey sur glace. DR

    Selon Philippe Laurent, la patinoire ne doit pas se contenter du hockey sur glace. DR

  •  Selon Philippe Laurent, la patinoire ne doit pas se contenter du hockey sur glace. DR

    Selon Philippe Laurent, la patinoire ne doit pas se contenter du hockey sur glace. DR

Philippe Laurent n’est pas du genre à baisser les bras. Loin de là. Tout a commencé par une interpellation en date du 2 mars 2016. Le conseiller communal morgien y rappelait que les mesures d’économies pour la prochaine législature devaient aussi concerner la patinoire. Cette dernière, avec un déficit annuel estimé par l’élu entre 1,2 et 1,5 million de francs, était un «bel exemple de gabegie». Dans sa réponse du 13 avril dernier, la Municipalité prenait acte de la démarche de l’élu, mais rappelait que la patinoire est située proche de certaines habitations et que la question du bruit engendré par certaines activités est donc sensible. Une réponse qui ne satisfait aucunement Philippe Laurent: «Je la trouve insuffisante. Je pense que ma démarche dérange sans aucun doute la Municipalité en exercice ainsi que les grands partis, puisque cela remet le doigt sur les plaies du passé en matière de conception, d’exécution et de gestion de la patinoire.»

Nouvelle tournure

L’impossibilité de développer les activités de la patinoire remonte à 1999. Cette année-là, une convention est signée. Dans une résolution, refusée par le conseil communal, Philippe Laurent en rajoute une couche. Il estime que cette convention est une injustice car cinq signataires «imposent leurs vues à 16’000 habitants». Au début, il s’agissait d’une simple interpellation, mais, au fil des semaines, ce dossier est en train prendre une tournure inattendue. Philippe Laurent entend bien poursuivre son combat: «Je propose d’obtenir des seuils sonores moins impératifs afin d’organiser des manifestations susceptibles d’attirer un large public. Tout ceci renflouerait en partie le déficit annuel récurrent de la patinoire, tout en planifiant des investissements progressifs de mise à niveau dans le système de refroidissement déficient, le renforcement de l’isolation thermique et phonique actuelles, ainsi que la distribution de chaleur dans les locaux toujours imparfaite.» Pour Vincent Jaques, le syndic de Morges, il convient plutôt de regarder vers l’avenir: «Cette patinoire a fait couler beaucoup d’encre. Cependant, notre priorité est de la rénover en vue des Jeux olympiques de la Jeunesse en 2020. Pour le reste, il est impossible d’imaginer autre chose à l’heure actuelle.»