Contre l’élargissement de l’autoroute A9

La pétition de l’ATE Vaud contre l’élargissement de l’autoroute A9 et des tunnels entre Vennes et Belmont a récolté plus de 1’100 signatures en 50 jours. Comme les riverains de l’autoroute, l’ATE découvrait, en juin, ce projet pharaonique qui ne fait pas partie du message du Conseil fédéral sur les goulets d’étranglement. Ce n’est pourtant pas un simple entretien de la chaussée: 10 ans de travaux devisés à 800 millions de francs. L’ATE a provoqué, grâce à son intervention, l’instauration d’un réel débat sur la légitimité du projet et de ses impacts. Car de nombreuses questions restent en suspens. Cette portion du réseau des routes nationales souffre-t-elle vraiment d’une congestion telle qu’elle justifie cette faramineuse dépense, prioritairement à d’autres secteurs? La comparaison des comptages avec d’autres tronçons en Suisse romande permet d’en douter. Au-delà de la pertinence d’élargir l’autoroute, au moment où les P+R sont pleins, que les villes cherchent à limiter le trafic automobile et que les seuils de pollution sont fréquemment dépassés dans les agglomérations, se pose la question de la gouvernance: des projets d’une telle ampleur ne doivent-il être discutés aux Chambres fédérales? L’ATE restera attentive aux solutions proposées par l’OFROU et rappelle que les solutions efficaces pour garantir la sécurité des usagers de l’autoroute et combattre les bouchons sont la régulation de l’accès à l’autoroute par des feux de signalisation et la diminution de la vitesse maximale autorisée: l’EPFL l’a démontré en appliquant un algorithme sur un tronçon surchargé entre Lausanne et Genève.