Financement des partis: c'est NIET!

  • STÉPHANE MONTANGERO, DÉPUTÉ, VICE-PRÉSIDENT DU PARTI SOCIALISTE VAUDOIS

    STÉPHANE MONTANGERO, DÉPUTÉ, VICE-PRÉSIDENT DU PARTI SOCIALISTE VAUDOIS

La droite du parlement vaudois ne veut pas entendre parler de transparence financière. Après son refus obstiné concernant l'instauration de davantage de transparence en matière d'exonérations fiscales des grandes entreprises, UDC, PLR et Verts libéraux ont enterré le projet de modification de la loi sur l'exercice des droits politiques (LEDP) qui permettait de légiférer un tant soit peu dans notre canton en matière de financement des formations politiques. Ce projet, élaboré alors que la droite était encore majoritaire, n'instaurait pourtant qu'un strict minimum de règles en la matière.Et il avait fallu attendre près de trois ans pour que le ministre libéral Leuba veuille bien enfin transmettre au parlement une réponse, des plus minimalistes, à notre motion exigeant la transparence financière pour les partis politiques. En février dernier, une motion d'ordre permettait une manœuvre dilatoire: reporter le débat à plus tard, le PLR se refusant à tuer le projet de loi en pleine campagne d'élections cantonales. Le dernier acte a eu lieu mardi 25 septembre, quand Jean-Marie Surer, chef de file des radicaux-libéraux nouvellement fusionnés, a enfin jeté le masque: «Le groupe PLR est tout à fait maintenant déterminé à ne plus légiférer sur ce sujet, que les choses soient claires!»Or, la seule chose de claire est que la droite du parlement vaudois a raté l'occasion de pouvoir démontrer sa réelle indépendance vis-à-vis de certains lobbys ou entreprises. Ces partis auraient pu montrer qu'ils avaient compris que les citoyen-ne-s d'aujourd'hui veulent savoir qui finance les activités des formations politiques. Notre monde a changé, les paradigmes quant au fonctionnement des partis politiques, notamment leur financement, également. Mais UDC, PLR et Verts libéraux ne veulent pas se rendre à l'évidence. Et tant que ces formations politiques n'auront pas ouvert leurs livres de comptes, permettant à tout un chacun de constater, quelles entreprises ont, ou non, alimenté leur caisse, ils laisseront planer le doute quant à la réelle indépendance de leur action politique.