Réforme fiscale: et la classe moyenne?

  • Axel Marion, Député, Co-président du PDC VAUD

    Axel Marion, Député, Co-président du PDC VAUD

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    Axel Marion, Député, Co-président du PDC VAUD

La réforme de la fiscalité des entreprises va être le grand sujet de l’automne. Pour se conformer aux règles de l’OCDE, la Confédération doit supprimer les statuts spéciaux des sociétés internationales installées en Suisse. Cela implique, si l’on souhaite rester compétitif, de réviser le taux d’imposition de l’ensemble des entreprises. Le Conseil d’Etat vaudois propose ainsi un taux unique de 13,8%, au lieu des 23,5% actuels. En compensation de ce «cadeau», il prévoit d’augmenter les allocations familiales, les subsides LAMAL et le soutien à l’accueil de jour des enfants.

Cette réforme présente donc des atouts réels. Les entreprises vont pouvoir augmenter leurs marges, au bénéfice – espérons-le ! – des employés et consommateurs, tandis qu’un grand nombre de ménages bénéficieront d’un soutien supplémentaire. Mais ce plan, très équilibré politiquement – il est parrainé autant par le PLR que le PS – élude une question essentielle: à quand une baisse fiscale pour la classe moyenne? Cette dernière est en effet l’oubliée des réformes successives. Il faut dire que, contrairement aux multinationales, les ménages ne peuvent pas menacer de s’expatrier…

Certes, les baisses d’impôts ne sont pas la panacée, surtout quand la conjoncture menace de se détériorer. Il s’agit donc de les examiner avec précaution. Mais le fait est qu’une telle mesure libérerait des moyens pour les ménages, tout en mettant en valeur le fruit du travail davantage que les subsides. Par ailleurs, les « impôts cachés » que sont les frais administratifs et autres émoluments devraient également être limités, car ils péjorent le revenu disponible. Ce sont cet ensemble de mesures qui rendront meilleures les conditions de vie de la classe moyenne.