Roms: chacun devrait faire sa part

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    Roms: chacun devrait faire sa part

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    Roms: chacun devrait faire sa part

En hiver 2008, quand nous avons fondé un groupe de solidarité avec les Roms, devenu association en 2010, notre but était clair. Nous le poursuivons aujourd'hui: favoriser le vivre ensemble de la meilleure façon possible. Vers 2007, lorsque les premiers Roms, venus des pays de l'Est, sont arrivés à Lausanne et dans d'autres villes européennes, ils en avaient le droit en tant qu'Européens, puisque les frontières s'étaient ouvertes. Ils fuyaient la misère qui s'était abattue sur eux, après la chute du communisme, plus que sur tout autre population, en raison d'une discrimination, certes ancienne, mais accrue par la montée des nationalismes.Que venaient-ils chercher chez nous? Dans leur majorité, non pas s'installer, mais trouver, par le biais de petits travaux, espéraient-ils, de quoi faire survivre les enfants et le reste de la famille demeurés là-bas. Une migration de «saisonniers», en somme. Devant les difficultés rencontrées, ils furent, pour la plupart, contraints à la mendicité, qui n'a rien de «culturel» comme certains veulent le faire croire. Juste de la survie… La Suisse, pays épargné s'il en est, n'avait plus vu de pauvres depuis longtemps. Le choc fut important. Tout cela, il fallait l'expliquer, c'est une partie de notre travail. L'autre partie, est d'encourager les Roms à respecter nos fonctionnements, leur expliquer les arcanes de nos lois et leur dire quand ils les enfreignent. Il n'y a pas de mafia à Lausanne, juste quelques familles que nous connaissons bien. Ceci est une chance pour maîtriser la situation et aider à une compréhension mutuelle.Deux phrases sont souvent citées, mais seulement dans leur première moitié. Les expliciter complètement résume notre philosophie. «On ne peut pas prendre toute la misère du monde, MAIS on peut en prendre sa part.» «On ne peut pas laisser s'installer des campements de misère, MAIS on doit accompagner ces personnes dans leur intégration.»