Une Poste, sans sucre s’il vous plaît!

  •  Mathieu Fleury, Secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs. dr

    Mathieu Fleury, Secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs. dr

Fin novembre, la Fédération romande des consommateurs (FRC) a pu savourer le dernier épisode d’un long feuilleton, sous forme de happy end, avec la décision de La Poste de ne plus proposer de snacks et sucreries dans ses offices. Les parents peuvent donc enfin respirer. Ils ne devront plus affronter les récriminations insistantes de leurs enfants soumis pendant toute la durée de l’attente d’un guichet libre à l’attraction d’étals en libre accès débordant de «cochonneries» multicolores.

Douce revanche, car le géant jaune était auparavant revenu sur une première promesse, faite en 2012, invoquant la nécessité de trouver de nouvelles sources de revenus pour faire face à la baisse du trafic postal. Ses dirigeants ont heureusement entendu le ras-le-bol des parents et sont devenus plus raisonnables, reconnaissant enfin l’importance de lutter tous ensemble contre la malbouffe et son compagnon de route, le surpoids, qui touche déjà un enfant sur cinq.

L’idée n’est bien sûr pas d’interdire toute sucrerie, car tout est affaire de mesure. Par contre, il est essentiel de travailler sur ce qu’on appelle l’«architecture du choix», c’est-à-dire le contexte dans lequel nous prenons nos décisions. La règle est simple: le choix le plus sain doit aussi être le plus facile à faire. Tout le contraire donc des tentations massives que nos très influençables chères têtes blondes avaient à subir jusqu’à aujourd’hui. N’est-ce pas d’ailleurs très «service public» pour La Poste de se concentrer, comme elle le dit elle-même, «sur des offres ayant un lien avec La Poste»?