L’art de l’ob(scène) à l'Arsenic

PERFORMANCE • En utilisant le terme «obscène» comme titre de sa pièce, Alexandra Bachzetsis joue sur l’ambiguïté entre «scène» et «obscène» et la contamination entre le jeu, la mise en scène et sa part d’obscénité comme machine efficace à manipuler.

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Ici, vous l’aurez compris, l’obscénité dépasse le caractère uniquement sexuel. C’est ainsi que la communication par l’excès entre en jeu. Dans une culture soumise à la médiatisation, la communication à l’excès devient instrument de séduction (obscène) là où le virtuel devient réel. La performance aborde d’une part les possibilités du théâtre au regard de la séduction, de l’attirance et des jeux de l’identité sexuelle, d’autre part le corps comme support de cette représentation, lieu d’aliénation comme objets de consommation offerts aux regards. Alexandra Bachzetsis, artiste visuelle, chorégraphique et performative explore avec ses trois interprètes les contradictions du corps entre l’intuition et le geste, l’ombre et la lumière, la partition et le script, la norme et la forme, tout cela dans l’art de la performance, par des expériences limites, physiques et émotionnelles adressées à des spectateurs. Et dans tout ça, qui est obscène?

«2020: Obscene» d’Alexandra Bachzetsis, Théâtre de l’Arsenic, Lausanne, du 28 au 30 janvier, infos sur www.arsenic.ch