A Lausanne, des contes pour sauver le climat

ACTION CITOYENNE • Le 31 mars prochain à Lausanne, des conteurs et conteuses vont prendre possession de trois lieux publics pour raconter leurs histoires. Une démarche gratuite et originale pour… agir contre le réchauffement climatique.

  • Le parc de Milan sera un des trois lieux lausannois où les conteuses du collectif «Ça clignote» officieront. En médaillon Claire Heuwekemeijer, conteuse. DR

    Le parc de Milan sera un des trois lieux lausannois où les conteuses du collectif «Ça clignote» officieront. En médaillon Claire Heuwekemeijer, conteuse. DR

Si le 31 mars prochain vous vous baladez du côté de la place de la Sallaz, au parc de Mon Repos ou au parc de Milan, arrêtez-vous un instant et écoutez. Peut-être aurez-vous la chance de vous délecter des doux propos d’un ou d’une conteuse qui vous conduiront tout droit au pays de l’imaginaire.

Ici, pas de spectacle «officiel», pas de chapeau à la fin, tout est gratuit, juste un logo «Contes en banc» qui vous permettra de comprendre dans quel contexte s’inscrit la démarche, entièrement bénévole, initiée par un collectif appelé «Ça clignote», et fort d’une soixantaine de conteurs et conteuses actifs dans toute la Romandie.

Capacité de rêver…

Son objectif? Stimuler l’imaginaire du public pour contribuer à initier un changement de société, indispensable face aux menaces liées au changement climatique. «Cela fait des années que je me sens concernée par cette problématique, mais il ne me semblait pas détenir une compétence quelconque pour contribuer à initier un changement de grande ampleur, explique Claire Heuwekemeijer, une conteuse lausannoise membre du collectif «Ça clignote». Et puis un jour, à Lausanne, j’ai assisté à une conférence de Rob Hopkins (enseignant britannique et initiateur du mouvement international des villes en transition, ndlr) qui expliquait que la capacité de rêver hélas amoindrie dans notre société, est indispensable pour sortir du sentiment d’inéluctabilité et initier des changements».

Outil puissant

Et c’est là que le conte trouve toute sa place: quoi de mieux que cet outil puissant pour développer l'imagination et la créativité et ouvrir ainsi la voie à une énergie renouvelée et à la découverte de nouveaux comportements?

«Le but de cette action citoyenne est d’induire le rêve grâce au conte qui ramène à ce que l’on pouvait faire et ressentir lorsque l’on était enfant, ajoute Claire Heuwekemeijer. Le principe est de faire ainsi germer l’idée que bien des choses sont possibles et que rien n’est inéluctable dans une société où l’on commence souvent par nous dire «ce n’est pas possible»!»

Sur place, les conteurs et conteuses attendront donc les passants pour leur proposer une histoire de leur répertoire pas nécessairement en lien avec la nature d’ailleurs, mais puisée dans le patrimoine traditionnel. Ils ne harangueront pas le public, mais se contenteront d’être là, à disposition et prêts à conter, avec l’idée d’aller à la rencontre de personnes pas forcément coutumières du spectacle vivant.

«Déjà au cours du Covid, une d’entre nous s’était postée sur un banc à Pully et a conté durant une bonne semaine, avec des retours d’expérience très émouvants et touchants de la part des passants, raconte Claire Heuwekemeijer. Cela montre le pouvoir du conte, un vrai caillou qui roule dans la rivière et qui est fait de toutes les humanités qui l’ont construit».

Bonne nouvelle si jamais vous veniez à ne pas être disponible le 31 mars: deux autres après-midi de contes sont d’ores et déjà prévus les 2 juin et 6 octobre prochains. Charaf Abdessemed

«Contes en banc» les vendredis 31 mars, 2 juin et 6 octobre de 16h à 18h30. Le 31 mars à la Place de la Sallaz, au Parc de Mon Repos et au Parc de Milan. Par tous les temps.

Si le 31 mars prochain vous vous baladez du côté de la place de la Sallaz, au parc de Mon Repos ou au parc de Milan, arrêtez-vous un instant et écoutez. Peut-être aurez-vous la chance de vous délecter des doux propos d’un ou d’une conteuse qui vous conduiront droit au pays de l’imaginaire. Ici, pas de spectacle «officiel», pas de chapeau à la fin, tout est gratuit, juste un logo «Contes en banc» qui vous permettra de comprendre dans quel contexte s’inscrit la démarche, entièrement bénévole, initiée par un collectif appelé Ça clignote, et fort d’une soixantaine de conteurs et conteuses actifs dans toute la Romandie.

Son objectif? Stimuler l’imaginaire du public pour contribuer à initier un changement de société, indispensable face aux menaces liées au changement climatique. «Cela fait des années que je me sens concernée par cette problématique mais il ne me semblait pas détenir une compétence quelconque pour contribuer à initier un changement de grande ampleur, explique Claire Heuwekemeijer, une conteuse lausannoise membre du collectif Ça clignote et qui officiera le 31 mars prochain. Et puis un jour, à Lausanne, j’ai assisté à une conférence de Rob Hopkins (enseignant britannique et initiateur du mouvement international des villes en transition, ndlr) qui expliquait que la capacité de rêver hélas amoindrie dans notre société, est indispensable pour sortir du sentiment d’inéluctabilité et initier des changements».

Outil puissant…

Et c’est là que le conte trouve toute sa place : quoi de mieux que cet outil puissant pour développer l'imagination et la créativité et ouvrir ainsi la voie à une énergie renouvelée et à la découverte de nouveaux comportements? «Le but de cette action citoyenne et désintéressée est de d’induire le rêve grâce au conte qui en quelque sorte ramène à ce que l’on pouvait faire et ressentir lorsque l’on était enfant, ajoute Claire Heuwekemeijer. Le principe est de faire ainsi germer l’idée que bien des choses sont possibles et que rien n’est inéluctable dans une société où l’on commence souvent par nous dire « ce n’est pas possible»!»

Sur place, les conteurs et conteuses attendront donc les passants pour leur proposer une histoire de leur répertoire pas nécessairement en lien avec la nature d’ailleurs, mais puisée dans le patrimoine traditionnel. Ils ne harangueront pas le public, mais se contenteront d’être là, à disposition et prêts à conter, avec l’idée d’aller à la rencontre de personnes pas forcément coutumières du spectacle vivant. «Déjà au cours du Covid, une d’entre nous s’était postée sur un banc à Pully et a conté durant une bonne semaine, avec des retours d’expérience très émouvants et touchants de la part des passants, raconte Claire Heuwekemeijer. Cela montre le pouvoir du conte, un vrai caillou qui roule dans la rivière et qui est fait de toutes les humanités qui lss’ont construit».

Bonne nouvelle si jamais vous veniez à ne pas être disponible le 31 mars: deux autres après-midi de contes sont d’ores et déjà prévus les 2 juin et 6 octobre prochains. Charaf Abdessemed

«Contes en banc» les vendredis 31 mars, 2 juin et 6 octobre de 16h à 18h30. Le 31 mars à la Place de la Sallaz au Parc de Mon Repos et au Parc de Milan. Par tous les temps.