«A Lausanne, notre travail sera plus simple et plus efficace»

INSTITUTION SPORTIVE • La Fédération internationale du sport scolaire vient de s’installer à Lausanne, quittant la Belgique où elle avait son siège depuis 50 ans. Son président Laurent Petrynka revient sur les raisons qui ont conduit son organisation à choisir la capitale vaudoise.

Lausanne Cités: En quoi le sport scolaire est-il important?
Laurent Petrynka: Aujourd’hui, nous observons une véritable fracture au sein de la jeunesse. Le manque d’activité physique chez les jeunes induit des problèmes d’obésité, de santé physique et mentale mais aussi de violence et de difficultés sociales. Pour la première fois, on nous prédit une augmentation des crises cardiaques dans cette population, et même dans certains cas, une baisse de l’espérance de vie. Tout cela veut dire que la situation est grave et le sport scolaire peut y apporter des réponses. Le sport scolaire n’est donc pas seulement important, mais à proprement parler vital.

Pourquoi avoir choisi de vous installer en Suisse et plus particulièrement à Lausanne?
D’abord parce que la Suisse est le plus beau pays du monde, mais aussi évidemment pour des raisons stratégiques. Etre à Lausanne qui est capitale olympique, est logique et c’est une manière de consacrer le sport à l’école et l’éducation en général comme cause mondiale. Enfin, nous sommes une fédération mondiale multisports et nous travaillons régulièrement avec 25 autres fédérations, en particulier pour les Gymnasiades, notre évènement phare.  Etre présent à la Maison du Sport International sera bien plus facile pour travailler avec elles, car depuis Bruxelles, on perdait énormément de temps.

Quelle a été la réaction belge face à votre départ?
Nous ne fuyons pas la Belgique avec laquelle nous entretenions de très bonnes relations, mais cela faisait un bon moment que nous réfléchissions aux avantages d’un déménagement à Lausanne. Finalement le 15 décembre dernier, la décision de venir ici a été prise à l’unanimité de nos 108 membres…

Quels avantages les autorités lausannoises vous ont-elles offerts?
En plus du CIO, nous avons eu trois interlocuteurs: le Canton de Vaud, la fondation Lausanne Capitale olympique et la Ville de Lausanne, à travers la municipale en charge des sports, Emilie Moeschler. Partout, nous avons trouvé un formidable état d’esprit avec une incroyable hospitalité. Et puis, sur le plan technique, nous avons été admirablement soutenus sur toute une série de questions, comme les contrats de travail, les locations, etc.

Franchement, la fiscalité n’a-t-elle pas joué un rôle décisif dans cette décision?
Il y a bien sûr les avantages fiscaux classiques de la Suisse qui sont non négligeables quand on les compare avec la Belgique où la fiscalité est bien plus lourde.  Et puis nous avons eu des conditions particulières d’accueil à la Maison du Sport qui sont tout à fait satisfaisantes.

Qu’en est-il enfin de votre personnel?
La moitié de notre personnel, soit cinq personnes, a souhaité venir à Lausanne. En outre, nous avons recruté ici quatre personnes pour remplacer celles qui ont souhaité partir. Nous allons d’ailleurs probablement en recruter deux de plus ces prochaines semaines.