Chronique : "Enlevez-lui la politique et il meurt..."

«Partir, c’est mourir un peu» disait Victor Hugo. Et Daniel Brélaz ne veut pas mourir. Pas maintenant, pas tout de suite.

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Bon ben voilà: encore un atteint d’une Broulissite chronique dont il n’arrive pas à guérir, pour se décider enfin à tirer sa révérence et laisser la place aux jeunes. Pas faire semblant de partir, bien sûr, mais se retirer «pour de vrai» comme disent les gamins. Partir vraiment, quitter la politique et son univers impitoyable, tourner définitivement la page, tirer un trait, baisser le rideau, et aller enfin faire autre chose. Ou même pourquoi pas, ne rien faire? Après tant d’années, ne serait-ce pas une juste récompense? Ou alors à défaut, se retirer pour penser, réfléchir et coucher par écrit les réflexions de tant et tant d’années d’engagement et d’agacements réciproques…

«Partir, c’est mourir un peu» disait Victor Hugo. Et Daniel Brélaz ne veut pas mourir. Pas maintenant, pas tout de suite. De la politique, il en veut encore, allez s’il vous plait, même juste un petit peu, histoire de survivre, comme un junkie négocierait ne serait-ce qu’un dixième de sa dose, pour espérer se maintenir un peu à flots.

Alors? Alors, cette semaine, il a confirmé ce qu’il avait annoncé il y a longtemps, son retrait du Parlement fédéral pour mars 2022. Grand soupir de soulagement pour ceux – et ils sont nombreux, surtout parmi les siens! - qui attendent depuis si longtemps de voir ce grand et incontrôlable dinosaure vert programmer enfin sa propre extinction… Eh bien raté et encore raté: sitôt sorti par la grande porte du Parlement fédéral, le voici qui annonce son intention de revenir par la petite fenêtre du Grand conseil vaudois.

Daniel Brélaz n’est pas qu’un politicien hors norme. C’est aussi un sparadrap qui va encore coller longtemps.