Métraux, boulot, dodo...

Une chose est sûre, elle n’a pas aimé exercer le pouvoir, Béatrice, et son sacerdoce s’est tellement ressenti tout au long d’un règne sans saveur de dix ans dont elle n’avait soupçonné ni la dureté, ni les trahisons.

  • VERISSIMO

    VERISSIMO

MÉTRAUX: A 66 ans, elle rend son sac et va passer le témoin. C’est clairement une forme de sagesse – qui aurait dû inspirer d’autres – dont fait preuve la conseillère d’Etat Béatrice Métraux élue pour la première fois il y a dix ans. Et c’est bien, parce que ce qu’on n’a pas pu faire en dix ans, on ne le fera pas en vingt. Suivez notre (méchant) regard…

BOULOT: Aucun doute, elle a bossé dur Béatrice, même si les résultats n’ont pas toujours été au rendez-vous. Faut dire qu’on ne lui a pas fait de cadeau avec un dicastère à emmerdes, surtout pour une élue de gauche. La sécurité avec un volet pénitentiaire à damner une Verte, les relations avec les religions, deux dossiers régaliens, mais à se prendre des claques surtout et d’abord avec ses propres camarades. Elle aurait pu se rattraper avec l’environnement, mais allez donc expliquer à des Verts tout fous qu’il est nécessaire évacuer les zadistes du Mormont et que la raison d’Etat passe avant la survie de la planète…

DODO: C’est là que le bât blesse le plus finalement, parce que côté style, Béatrice n’était vraiment pas au top. Femme de devoir intègre plus que femme politique, austère, ennuyeuse, soporifique laborieuse et sans charisme, mal à l’aise avec les médias, - une vraie protestante vaudoise! - loin de la flamboyance de certains de ses collègues qui ont su si bien (lui) prendre la lumière, Béatrice n’a pas su charmer les foules ni enchanter les Vaudois. Pire, elle les a endormis. Parce qu’avec elle, on ne rigole pas, on accomplit son devoir, on bosse et on dort.