Triste période tout de même où notre quotidien en pays pourtant démocratique s’apparente de plus en plus à un interminable inventaire d’interdits:
- Se taper un petit coup d’accélérateur dans une route complètement vide? C’est nein!
- Garder à la langue française, la beauté de ses incohérences et même la laideur narquoise de ses machismes-racismes historiques mais désormais obsolètes? Nein
- Boire de l’alcool? Nein!
- Manger de la viande? Nein et re-nein!
- Faire de la pub pour vendre de la viande en action? Encore nein!
- Evoquer la couleur de peau ou le handicap, même sans aucune intention malsaine? Nein bien sûr!
- Morigéner un coupable ado dans la rue pour le rappeler à ses devoirs? Nein!
- Draguer un petit coup? Nein! Se laisser draguer? Neiiiiiin!
- Faire pipi dehors en cas de besoin irrépressible et pressant? Nein!
- Allaiter son bambin dans un espace public et esquisser l’ombre d’un coupable téton, pourtant bien maternel? Nein!
- Faire des enfants? Nein !
- Ne pas faire d’enfants ? Nein!
«En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit, résumait l’incroyable et bipolaire Winston Churchill. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis »
Qui se risquerait à dire ce qu’il en est chez nous en Suisse? Parce que citer un affreux macho obèse qui fumait le cigare et buvait du whisky comme de l’eau, ce doit bien être nein aussi!