«Des quais prolongés et élargis, trois passages sous-voie, des interfaces améliorées au nord comme au sud, une marquise historique préservée». Le 22 novembre dernier, les CFF annonçaient à l’horizon 2025, «un nouveau visage» pour la gare de Lausanne. Le projet ne s’est pas fait sans douleur, tant il a fallu vaincre les réticences des riverains à l’époque très remontés.
Bilan de l’opération: des riverains heureux, des CFF satisfaits, et une belle nouvelle gare pour les Lausannois. Tout le monde est donc content. Tout le monde? Pas tout à fait. Car il y a un oublié. Aucun sort n’a pour l’heure été trouvé au Lausanne GuestHouse, un hôtel du chemin des Epinettes voué à la démolition, mais qui devait être recasé ailleurs.
«Nous entretenons des contacts personnels, réguliers et directs avec tous les riverains, explique Jean-Philippe Schmidt, le porte-parole des CFF. Parfois des solutions sont trouvées, d’autres fois non. Avec le GuestHouse, nous sommes encore en discussion pour trouver une solution satisfaisante».
Selon nos informations, l’affaire est pourtant entendue, puisqu’il semble que les CFF aient renoncé à trouver un nouveau point de chute à l’hôtel, se contentant de proposer une indemnisation à son exploitant. Contacté, Christian Elmiger, co-fondateur du GuestHouse, confirme l’orientation esquissée. «Effectivement, annonce-t-il, nous avons reçu un courrier selon lequel il n’y aurait pas de solution de relogement, mais que les CFF allaient entrer en matière pour un dédommagement. Sauf qu’avec une indemnisation, on n’ouvre pas un nouvel hôtel, or ce que nous souhaitons avant tout c’est d’assurer la pérennité de notre établissement».
Etablissement connu aussi bien des touristes que des Lausannois, le GuestHouse représente une réelle institution locale, avec ses 80 lits, ses 14 employés, et ses 22’000 nuitées annuelles, plus de 300’000 depuis sa création! Un enjeu et un symbole qui pousse la Municipalité de Lausanne à s’impliquer pour tenter de trouver une solution au problème. «Il s’agit d’une offre bon marché, très appréciée et que nous souhaitons préserver, explique le Municipal Grégoire Junod. Depuis deux ans, nous avons donc, et en particulier ma direction, examiné plusieurs solutions mais effectivement aucune satisfaisante jusqu’à maintenant. Nous travaillons maintenant sur une piste sérieuse qui pourra, je l’espère, se concrétiser».