Dylan Montefusco: «Ma priorité? Aller à la rencontre de la population renanaise»

RENENS • Agé de 27 ans, un record de jeunesse, Dylan Montefusco est le nouveau président du Conseil communal de Renens. Rencontre avec un jeune élu qui prend sa tâche très au sérieux.

Lausanne Cités: Dans quel état d’esprit abordez-vous cette présidence?

Dylan Montefusco: Pour moi, c’est un honneur de représenter la population et les autorités communales.

Nous sommes en octobre et vous rentrez dans le vif du sujet. Un peu de stress tout de même?

Pour l’instant pas du tout! Je siège au Conseil communal depuis 7 ans et j’ai une certaine expérience des débats et règles de fonctionnement de l’assemblée. En plus, l’année dernière, j’ai dû remplacer au pied levé en tant que vice-président, l’ancienne présidente qui avait dû s’absenter et cela s’est bien passé. Je suis donc plutôt confiant (rires).

Vous êtes très jeune, 27 ans, c’est un atout ou un handicap pour diriger un Conseil communal?

Pour moi c’est clairement un atout. Etre jeune permet souvent d’avoir une vision différente et aussi, ce qui est important pour moi, de contribuer à motiver d’autres jeunes à entrer en politique.

Tout de même vous ne craignez pas les procès en inexpérience, les critiques…

Non, les critiques font partie du jeu politique. Il faut certes les écouter mais ne pas les prendre personnellement. Les bonnes critiques constructives sont en revanche toujours bienvenues car elles permettent d’apprendre et d’avancer.

Vous êtes UDC dans une ville très ancrée à gauche, n’est-ce pas également un handicap?

J’ai été élu par l’ensemble du Conseil communal et je ne doute pas qu’une bonne collaboration va se mettre en place et pourra démentir toutes les étiquettes que l’on attribue à l’UDC. Je n’ai d’ailleurs pas d’inquiétudes, car le conseil communal de Renens a déjà eu des présidents UDC avant moi.

Quelle sera votre priorité durant votre présidence?

Aller à la rencontre de la population, d’autant que toutes les manifestations ont été quasi interrompues durant deux ans en raison du Covid. Mon rôle sera d’écouter la population et de faire remonter ses propos. Et cela me tient d’autant plus à cœur que la politique communale est fondée sur la proximité.

Qu’est-ce qui pourrait gâcher votre année de présidence?

Le vrai coup dur serait justement que le Covid revienne et que toutes les manifestations soient à nouveau annulées.

Vous travaillez comme assistant en ressources humaines à l’Etat de Vaud. Comment concilier cela avec la présidence du Conseil communal?

Je bénéficie du congé «charge publique» accordé par l’Etat de Vaud aux élus. Et puis nombre de séances se tiennent le soir, ce qui facilite les choses. Cela dit, je sais que je ne pourrai pas tout faire car cela reste une tâche exigeante…

Serez-vous encore en politique dans 20 ans?

Le premier objectif pour moi est de finir cette législature et de continuer à acquérir de l’expérience. Ensuite je n’ai pas de ligne de conduite précise, tout est ouvert et cela dépendra des circonstances.