La ferme Aebi fait de la résistance

CHAILLY• La Municipalité a refusé le permis de construire du projet immobilier situé sur l’Avenue Victor-Ruffy. Ce dernier impliquait la démolition de la ferme Aebi et de ses annexes ainsi que l’abattage du verger.

  • La disparition de la dernière exploitation agricole urbaine de Lausanne pourrait être remise en question. MISSON

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En se basant sur des préavis pour le moins unanimes, la Municipalité de Lausanne a refusé le projet immobilier prévu à l’avenue Victor-Ruffy et retenu par Jean-Marc Aebi. Pour le syndic Grégoire Junod, «le projet est trop dense et fermé sur lui-même et ne présente pas les qualités suffisantes pour justifier la destruction de la ferme Aebi, ainsi que l’altération d’un site unique en ville.»

Autre grief: le projet ne prendrait pas suffisamment en compte les éléments contextuels que sont l’ancienne ferme et son verger, le cours d’eau de la Vuachère, ainsi que son sentier et son cordon boisé.

Précieuse biodiversité

Le rapport remis à la Ville précise également que «cette importante coulée de verdure est vécue comme un espace de nature, de détente et de biodiversité, particulièrement précieux dans un contexte urbain dense». Et Grégoire Junod de recommander: «La possibilité de maintenir le bâtiment de la ferme Aebi devrait être envisagée».

Le vice-président de la société de développement Chailly-Béthusy, Bernard Matthey salue quant à lui la décision municipale «de ne pas densifier à outrance», tout en se gardant bien de crier victoire. Car la suite de l’affaire reste en effet soumise aux actions qu’entreprendra le propriétaire Jean-Marc Aebi. Contacté, ce dernier n’a souhaité faire aucun commentaire, le délai de recours n’étant pas encore terminé au moment où ces lignes sont écrites.