Lausanne Cités: Ce vendredi, le LHC entre en piste. Dans quel état d’esprit est l’équipe à l’orée de cette reprise?
John Fust: On attaque cette saison avec beaucoup d’enthousiasme, avec une nouvelle équipe qui veut bâtir la saison sur les acquis de la précédente, mais aussi avec un nouvel état d’esprit, une nouvelle culture ambitieuse.
La saison dernière s’était terminée en demi-teinte avec une élimination précoce au premier tour des play-offs contre Fribourg-Gottéron. Quels enseignements en avez-vous tirés?
Que les unités spéciales (power play et boxplay, ndlr) doivent fonctionner. C’est ça qui nous a coûté la série. Je crois qu’à cinq contre cinq on était forts, peut-être même plus forts que les Fribourgeois. Ils ont gagné les matches avec leurs unités spéciales. On n’était pas loin, mais pour franchir les quarts de finale, on aurait dû se montrer plus dur, avoir un jeu d’équipe plus efficace et atteindre le pic au bon moment…
Depuis, certains joueurs sont partis, d’autres sont arrivés. Quels sont ceux sur lesquels vous comptez tout particulièrement pour pousser l’équipe à se sublimer?
Ce qui constitue une équipe forte, c’est l’ensemble de ses joueurs. C’est tout le monde en fait. Cette année, on a des profils différents, on va pouvoir travailler avec quatre blocs qui jouent un style différent, que ce soit offensif, défensif ou encore physique, alors je crois que les matches vont être plus difficiles pour nos adversaires. On a gagné en profondeur et, lors de la deuxième moitié de la saison passée, on a aussi appris comment gagner. C’est sur ces bases qu’on doit continuer.
Le LHC a joué plusieurs matches de préparation ces dernières semaines. Au vu de ceux-ci, quels sont les quelques aspects majeurs de l’équipe qu’il convient encore d’affiner?
De jouer rapide, d’avoir une réelle efficacité dans la zone offensive, de travailler les unités spéciales et de montrer notre capacité de retourner une situation. On l’a fait quelques fois lors des matches de préparation. Avec nos quatre blocs, on devrait être capable de tourner un match en deux-trois shifts, avec de la volonté et en restant fidèle à notre système de jeu.
On a l’impression cette année que toutes les équipes de National League se sont renforcées avec une armada de joueurs étrangers de talent. Cette saison s’annonce particulièrement difficile, non?
Sur le papier, tout le monde est meilleur que la saison passée. Avec six étrangers par équipe, un ou deux blocs en forme, on peut gagner le match. Surtout si le power play est efficace. Ça veut dire que les équipes en bas de la tabelle sont toutes aussi dangereuses que celles qui sont en haut. Sur chaque match, celles qui veulent vraiment prendre de la distance dans le classement doivent être capables de jouer dans les deux sens, elles doivent être très fortes défensivement et efficaces offensivement.
A vos yeux, de quelle équipe faudra-t-il tout particulièrement se méfier?
On respecte toutes les équipes. Mais, comme champion, Zoug sera sans doute l’équipe à battre. C’est une équipe qui joue avec une grande maturité, qui s’est construite peu à peu pour arriver à ce qu’elle est aujourd’hui.
C’est le modèle que nous avons un peu aussi à Lausanne. Votre objectif est clairement de gagner le titre, j’imagine?
Oui, on aimerait vraiment se qualifier pour les play-offs parmi les six premiers, puis aller le plus loin possible. Mais une chose est sûre, et je l’ai dit aux joueurs, on veut être la meilleure équipe qu’on a jamais vu à Lausanne. Et cette année, on a tout pour l’être!