Lausanne Cités: Quel a été l’impact de la pandémie sur vos activités?
Martine Aubry: Pour notre association, il a été primordial de réagir rapidement afin de mettre en place toutes les mesures sanitaires nous permettant d’offrir nos activités en présentiel. Nous voulions coûte que coûte continuer à soutenir nos participants dans leur parcours de formation ou d’orientation et s’assurer de ne laisser personne au bord du chemin.
Cette crise sanitaire va-t-elle aggraver les inégalités en matière de formation?
Elle a en tout cas fait prendre conscience à quel point ce sont les personnes les moins formées, notamment en matière de compétences numériques, qui sont les plus impactées. Mais c’est précisément l’un des rôles majeurs de notre association d’offrir l’accès à la formation pour tous et de donner à chacun les mêmes chances de développer ses compétences. Notre objectif est d’améliorer les connaissances de base des participants, notamment en français et en calcul, dans un but de réinsertion professionnelle et sociale.
Votre autre spécialité, c’est l’orientation professionnelle. Quels sont les nouveaux défis en la matière?
La crise a fragilisé un grand nombre de personnes, les poussant à envisager une réorientation professionnelle, voire la nécessité d’une reconversion. Plus que jamais, il est primordial pour nos psychologues conseillers en orientation professionnelle de soutenir et d’accompagner nos participants dans l’identification de leurs compétences transférables, l’analyse de leurs intérêts et valeurs, la valorisation de leurs atouts et la définition d’une orientation en phase et avec le monde professionnel et les besoins du marché.