RENAULT • L’Europe ne cesse de plébisciter les véhicules hauts sur pattes, avec du volume et une carrosserie de tout terrain. La plupart arrivent désormais en traction, mais les Suisses aiment bien les 4x4. Le Kadjar privilégie également les deux roues motrices, mais il est possible de commander la variante diesel 4x4 si le désir de franchir des routes enneigées ou boueuses est le plus fort. Pour la très grande majorité des automobilistes, le système «Extended Grip», qui gère la motricité du train avant dans les conditions difficiles, suffit largement. Il s’agit d’une configuration particulière de l’antipatinage, qui compte plusieurs choix: Route (pour tous les jours), Sol meuble (la traction gère chacune des deux-roues, réduit l’accélération pour augmenter l’adhérence), Expert (le conducteur affronte lui-même les situations en jouant de l’accélérateur).
En soignant tout particulièrement le décor intérieur, Renault donne au conducteur et à ses passagers l’impression d’être dans une auto d’un segment supérieur. La casquette surplombant les compteurs, joliment recouverts de cuir, la poignée du côté de la console, bref, les effets de qualité se remarquent. Les commandes ont été simplifiées, les sièges améliorés, surtout leur maintien.
A l’extérieur, les designers ont épuré les lignes. La calandre devient plus imposante, les feux sont à diodes et les soubassements apparents ont été étirés en largeur pour asseoir la présence.
Sur la route, la variante de 160 ch donne l’envie de rouler de manière musclée. Sa direction nous a paru un peu légère, mais ce n’est pas vraiment gênant. Nous avons eu l’occasion de confronter la version 4x4 dans un terrain particulièrement boueux de Sardaigne, elle déjoue facilement les pièges de la motricité faible, franchissant des gués de 30 cm et avalant des bosses, sur trois roues, pour prouver son agilité.