Quand un transporteur d’autos recycle des batteries

GALLIKER • Les camions Galliker sillonnent nos routes, et celles de l’Europe. Ils transportent toutes sortes de choses, dont des voitures. Et l’entreprise recycle des batteries.

  • Réparer des batteries, les transporter de manière sûre après un accident, les recycler: une activité qui répond à des règles strictes. DR

    Réparer des batteries, les transporter de manière sûre après un accident, les recycler: une activité qui répond à des règles strictes. DR

Tous les jours, vous voyez des camions arborant le nom de Galliker avec la mention «Food logistics», par exemple. D’autres transportent des voitures. De quelle entreprise s’agit-il? Réponse à son siège, à Nebikon dans le canton de Lucerne lors de la présentation de la nouvelle Renault Twingo.

Née en 1964

Galliker a commencé à transporter des autos pour la marque Triumph en 1964. De fil en aiguille, les commandes ont afflué au point qu’aujourd’hui, ce sont 130’000 voitures neuves que les camions livrent dans tout le pays. Ce qui représente plus du tiers du marché suisse total. A côté de cela, les aliments et d’autres biens sont stockés, préparés, acheminés par l’entreprise qui compte 2800 collaborateurs. Les prestations vont au-delà du transport. Renault a fait de l’outsourcing, c’est Galliker qui prépare les voitures, les entrepose, s’occupe des flottes. Plus récemment, la marque française lui a confié la réparation des batteries. Ce n’est pas une activité anodine. Pour le moment, il y a peu de travail, mais l’explosion du marché des hybrides rechargeables, l’arrivée de Zoe, de la Twingo tout électrique commencent à faire du volume. On ne change pas une cellule de batterie, un capteur ou un fusible sans précautions. L’atelier est protégé, jamais un collaborateur n’y travaille seul et les protocoles pour éviter les accidents sont très stricts.

Le recyclage se prépare

Les batteries ont trois vies. La première, dans la voiture, cela peut durer une dizaine d’années. La deuxième, comme unité de stockage, pour un véhicule frigorifique, des engins spéciaux, des bateaux ou dans des usines du groupe Renault comme tampon de réserve électrique. La troisième vie consiste à recycler les composants. Galliker a déjà tout mis en place pour ce faire. Mais les besoins sont naissants et l’entreprise estime qu’il faudra attendre 2030 pour que le volume soit suffisant pour installer un atelier complet. D’autres acteurs industriels sont déjà actifs. Des discussions sont en cours avec auto-suisse, le représentant des importateurs.