Un clin d’œil drôle et impertinent

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LIVRE • Il est né à Athènes en 1955, mais cumule aujourd’hui les nationalités suisse et grecque et se prétend «converti aux vertus helvétiques» tout en restant très attaché à son pays d’origine. Journaliste de radio, scénariste BD à ses heures, amoureux de la langue française et subordonné à la culture du pays des droits de l’homme, Georges Pop est, entre autres, l’auteur de l’essai politico-satirique «Les Français ne sont pas suisses» paru en 2014 chez Cabédita. Mais aussi d’un recueil, «Chroniques d’un petit immigré à l’usage des constipés», paru une année plus tard qui offrait une réflexion sur la migration, l’intégration et la xénophobie.

L’homme est un curieux et un touche-à-tout. C’est donc presque sans surprise qu’on le retrouve aujourd’hui nous proposant un «Dictionnaire impertinent de l’automobiliste». Pourquoi? «Parce que prendre le volant est un geste banal», se plaît-il à expliquer. «Certains y prennent même du plaisir. La route reste pourtant un menaçant terrain de confrontation où prévaut la plupart du temps la règle du chacun pour soi et celle du pousse-toi que je m’y mette! La voiture est la marque d’une étrange civilisation qui renvoie chaque automobiliste à sa véritable condition: celle d’un primate évolué certes, mais encore assujetti à ses pulsions originelles.»

De la lettre A comme automobiliste à la lettre V comme volant, il prend donc un malin plaisir à décortiquer les mœurs déroutantes des automobilistes et retrace une partie de l’histoire de cette fascinante association entre l’être humain et sa bagnole bien-aimée. C’est gai, c’est entraînant et intelligent et ça se déguste tout particulièrement bien en cette saison du Salon de l’auto de Genève. Mais après aussi. En voiture!

Dictionnaire impertinent de l’automobiliste, Georges Pop, éditions Cabédita