Covid: rien n’est fini, ne baissez pas la garde!

PANDEMIE • Depuis le déconfinement, le relâchement dans l’observance des mesures sanitaires est une évidence. Avec à la clé une facture salée en termes de recrudescence de cas. Plus que jamais le respect des dispositions sanitaires est indispensable, tandis que les autorités prennent enfin conscience de la situation.

  • Peu de masques, respect très relatif de la distanciation, les Lausannois semblent oublier que la pandémie n’est pas terminée. VERISSIMO

    Peu de masques, respect très relatif de la distanciation, les Lausannois semblent oublier que la pandémie n’est pas terminée. VERISSIMO

Ne baissez pas la garde. Cette mise en garde d’un épidémiologiste romand a valeur d’avertissement : «l’épidémie n’est pas terminée, elle est actuellement sous contrôle, mais une flambée violente n’est pas à exclure. Regardez la Chine, malgré des mesures draconiennes, bien plus drastiques que les nôtres, Pékin a connu une recrudescence de l’épidémie. Plus que jamais les mesures de protection sont nécessaires». Et pour cause. Il suffit de se promener dans les rues de Lausanne pour prendre conscience que pour beaucoup, l’épidémie semble appartenir au passé, comme s’il ne s’était rien passé, comme si la vie d’avant pouvait reprendre sans la moindre précaution. La distanciation? Qu’il s’agisse du Flon ou la Jetée de la compagnie, le constat est le même: les gens ont tendance à s’agglutiner. La désinfection des mains? Bôf, fini l’application hypocondriaque des débuts de la pandémie, et aujourd’hui, les gels mis à la disposition dans les magasins et autres lieux publics restent bien plus remplis que de raisonnable. Les masques? Quels masques? Dans les wagons des CFF, dans les gares ou dans les bus, ils étaient bien rares et seules les personnes plus âgées semblaient les utiliser de manière systématique.

Chiffres à la hausse

Le résultat en tout cas, c’est que les chiffres de contamination chez nous repartent à la hausse. Certes on est bien loin des plafonds stratosphériques des débuts, mais tout de même, puisqu’on est passé d’une quinzaine à plus d’une centaine de cas quotidiens en Suisse en quelques jours – et le canton de Vaud suit cette tendance - , signe que le relâchement généralisé commence à produire ses effets négatifs.

Curieusement, après la fin du confinement, les messages des autorités sur l’importance du maintien coûte que coûte des mesures barrières ont semblé connaître un net infléchissement. Comme si l’on misait plutôt sur une stratégie de traçage des cas et de mise en quarantaine des cas personnes suspectes. Sauf que l’une n’empêche pas l’autre et qu’à la faveur de la recrudescence des cas, le recours à la distanciation et aux mesures sanitaires semble de plus en plus incontournables. Au point que sur twitter, le chef de l’OFSP Pascal Strupler s’est fendu d’un tweet rappelant l’importance de ces mesures. Dans les colonnes du Matin Dimanche, le médecin cantonal a tenu également à mettre en garde : «Il faudrait être plus assidu maintenant qu’il y a deux mois. C’est une responsabilité individuelle et sociétale.»

Après une valse-hésitation surprenante, les autorités ont enfin pris la mesure de la situation. Depuis ce lundi, les masques sont obligatoires dans tous les transports publics de Suisse et le Canton de Vaud l’impose aussi désormais dans les magasins.

Précautions insdispensables

Mais ce n’est en aucun cas suffisant. Plus que jamais les mesures barrières seront nécessaires : évitez donc les endroits trop fréquentés où la distanciation semble impossible (barbecues, piscines etc), privilégiez le port du masque systématiqunt dans les lieux trops fréquentés et adonnez-vous frénétiquement à la désinfection de vos mains. C’est à ce prix que collectivement on évitera une nouvelle flambée autant préjudiciable à la santé des plus fragiles qu’à une économie déjà bien mal en point.