Fabio Celestini: «C’est moi qui ai décidé de rester!»

FOOTBALL • Ce samedi 22 juillet marque la reprise du championnat suisse de football. Le Lausanne-Sport rencontre le FC Saint-Gall. L’occasion de faire le point sur le club et ses ambitions avec son entraîneur Fabio Celestini.

  •  Objectif de Fabio Celestini pour la saison 2017-2018: le maintien avec plus de hauts et nettement moins de bas! DR

    Objectif de Fabio Celestini pour la saison 2017-2018: le maintien avec plus de hauts et nettement moins de bas! DR

La saison dernière a été compliquée, pour le LS. Très. Après un début d’exercice réussi – le fameux effet de surprise s’était installé dans l’aventure -, le néo-promu qui avait alors connu une période de disette avec quatorze matches sans victoire. Une série noire que le coach lausannois n’avait jamais connu ni affronté depuis qu’il est entraîneur.

Lausanne Cités: A considérer la teneur morose de l’exercice précédent, avez-vous été personnellement en conflit avec vos certitudes?

Fabio Celestini: Non, jamais! Mais là, j’ai pu voir si elles étaient crédibles ou du moins si la plupart l’étaient. J’ai su convaincre mes joueurs qui ne les ont aucunement remises en cause, malgré toutes nos difficultés. Tous ont fait preuve d’un était d’esprit remarquable.

Donnez-en nous une autre, d’assurance?

Je suis aussi convaincu qu’une équipe qui pratique le même football durant 36 matches ne coule pas et atteint son objectif. Cela peut être le maintien, une participation à une Coupe d’Europe ou toute autre chose...

Mais avez-vous néanmoins craint une relégation?

Non, parce que j’ai la foi et que je savais qu’en pratiquant notre jeu, on s’en sortirait. Couler? C’est pas marrant. Couler avec le LS (son club de cœur), ça m’était insupportable de concevoir ça.

Votre marque de fabrique, c’est la possession du ballon…

…Non, c’est la maîtrise du jeu et le temps de jeu avec la balle. Avoir le ballon, c’est une arme et ça procure une sécurité. On se fatigue moins que courir après, mais on n’est jamais à l’abri de prendre un but.

Puisque vous parlez de but, en marquer demeure un des problèmes de votre équipe.

Il y a encore trop de déchets offensifs. On est encore trop dans la conservation du ballon.

A ce propos, votre équipe ne gagnerait-elle pas en efficacité en allant plus souvent droit au but, avec des prises de risques individuelles, histoire de surprendre l’adversaire, de mettre le feu?

On travaille cet aspect, quotidiennement. Notre jeu, ce n’est pas de faire 10’000 passes mais bien d’aller le plus rapidement vers le but adverse. Quand on fait tourner le ballon, c’est pour trouver un décalage. Là, c’est vrai, on manque de percussion. Les vidéos le montrent, les joueurs le savent. Nos nouveaux attaquants n’étaient pas là à la reprise des entraînements, il faut donc attendre encore un peu pour que le reste de l’équipe joue à bon escient avec eux.

Le LS sera-t-il plus performant cette saison que précédemment?

Intrinsèquement, on est meilleurs, mais cela ne veut pas dire qu’on gagnera plus de matches. Contre Valencia (le 11 juillet), on a eu la maîtrise du jeu en première période. J’avais rarement vu ça. On avait aussi récupéré des ballons rapidement. C’était bien, j’ai aimé et c’est ce qui me fait dire que l’équipe est meilleure. Il ne reste plus qu’à traduire cette impression dans un match, sur une plus longue durée.

A la fin de la saison , vous nous aviez dit: «Je vais partir». Et vous êtes toujours là…

Dans mon contrat, il y a une clause qui indique que je peux partir avant l’échéance. Quand j’ai déclaré ça, le LS était sauvé. Je suis ambitieux, je rêve d’entraîner le plus haut possible. Il y a eu des touches, j’ai eu des contacts personnels avec des dirigeants de St-Etienne. J’ai attendu leur choix et comme il tardait à venir, c’est moi qui leur ai dit que je ne donnerai pas suite, que je ne pouvais pas attendre, vis-à-vis du LS et par correction pour mon président..

Des joueurs importants ne sont plus là, comme Lotomba, Custodio, Diniz, Ben Khalifa...

Ce n’était pas prévu. Au LS, ils ont progressé et ils ont pris de la valeur. Ça fait partie de notre travail. Le fait qu’ils soient devenus plus forts, je trouve ça plus important qu’un maintien. Ils sont partis, on n’avait pas le choix: pour équilibrer le budget, on a l’obligation de vendre.

L’objectif pour cette saison?

Le maintien, avec plus de hauts et nettement moins de bas.