«Il faudra se montrer constant!»

FOOTBALL • L’heure de la reprise a sonné pour le Lausanne Sport qui va débuter le championnat de Challenge League en affrontant Kriens ce vendredi. Avec un objectif clairement affiché: retrouver l’élite dès la saison prochaine. Entretien avec le nouvel entraîneur du club, Gorgio Contini.

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Lausanne Cités: Quelle mission prioritaire vous a confié le Président David Thompson, très échaudé par

la relégation?

Gorgio Contini: Lors de nos discussions, il m’a clairement fait savoir qu’il fallait retrouver la Super League tout de suite. En fait, tout le monde me l’a répété. Cette obligation, je la connaissais déjà avant que je signe (il sourit).

Vous avez accepté ce défi parce que...

...J’aime être confronté à ça, à cette sorte de challenge qui me motive. Après mon limogeage à St-Gall, j’étais libre. Ma volonté était de travailler à nouveau, si possible rapidement. Le premier contact a eu lieu avec le directeur sportif Pablo Iglesias. Mon profil a séduit le club, c’était celui que les dirigeants recherchaient.

Le fait que vous avez été entraîneur durant 5 ans du FC Vaduz en Challenge League (champion en 2014), puis en Super League (2 saisons) a sans doute pesé d’un poids certain dans la balance.

Oui, j’ai une bonne connaissance du foot suisse. Mon apprentissage, je l’ai effectué à Vaduz. Avec St-Gall, que j’ai entraîné, j’ai affronté à quatre reprises le LS (2 succès, un nul, une défaite). Ça veut dire qu’à mon arrivée à Lausanne, l’équipe ne m’était pas inconnue. Je connaissais beaucoup d’elle.

Quel type d’entraîneur êtes-vous?

Je suis quelqu’un de rigoureux. J’aime le travail bien fait. Je peux crépiter comme le feu si la situation l’exige, mais je sais aussi donner dans le calme. De temps en temps, je blague, maintenant que j’ai retrouvé mon vocabulaire français. Il m’a fallu trois semaine pour ça.

Quel visage aura votre équipe sur le terrain?

Cette saison, le LS sera un gibier, que les autres voudront chasser. Alors, il faudra qu’on soit bien organisés, en défense surtout, faire valoir une bonne intelligence de jeu. Les joueurs sauront la zone qu’ils doivent occuper. Les entraînements servent à ça, à acquérir des automatismes, à répéter des scénarios, des schémas, des scènes de jeu.

Quel système de jeu préconisez-vous?

Le système? Ce sont les joueurs qui font l’animation. On cherchera à y injecter de la variété tout en sachant qu’il existe aussi de la variété dans le chaos, à récupérer rapidement le ballon perdu. Cela requiert de la discipline et une grande rigueur.

Le risque que votre équipe épouse les paramètres

régissant la Challenge League existe-t-il?

Bien sûr, il existera toujours, il faudra veiller à ce que cela ne se produise pas et là, mon staff a aussi un grand rôle à jouer. À l’interne, il y a une concurrence, ça donne de la qualité aux entraînements. Il faudra attendre 2 à 3 mois pour voir une équipe naître, des piliers s’imposer. Dans ce registre, la présence de Cabral , qui a gagné des titres avec le FC Bâle, sera très importante.

Qu’est-ce qui fait que la Super League est supérieure

à la Challenge League?

C’est la qualité des joueurs, au plan de la technique, de la vitesse d’exécution. Si vous perdez 10 ballons au milieu du terrain contre YB ou Bâle, par exemple, vous encaisserez 6 buts. En Challenge League, tu ne capituleras pas, ou moins souvent. Le FC Zurich, quand il est remonté un an après sa relégation, a gagné des matchs petitement, 1-0. Ça va nous arriver, il y aura des bons matchs, des moins bons, il faudra gagner des points et se montrer constant, dans le jeu, mathématiquement.

Faut-il s’attendre à des modifications dans votre contingent?

Cette possibilité existe jusqu’au 30 août. C’est le mercato suisse qui permet ça, elle ne facilite pas le rôle de l’entraîneur. Si un de nos joueurs majeurs venait à nous quitter, il faudra être réactif.

Votre équipe jouera trois fois à la maison lors de ses 4 premiers matches. Pas mal, non?

A la Pontaise, il faut gagner. Il n’y a pas d’autre alternative si on veut retrouver la Super League dans une année. Évidemment, ça passe aussi par des succès, hors de nos (vieux) murs.Propos recueillis par