Il faut sauver l’Aquarius!

  • Ada Mara, conseillère nationale PS

    Ada Mara, conseillère nationale PS

Vous avez peut-être entendu parler du navire Aquarius, affrété par SOS Méditerranée. C’est le dernier navire humanitaire dont la mission en mer est de sauver des personnes en détresse au large des côtes libyennes. Depuis samedi, l’Aquarius se retrouve sans pavillon, puisque le Panama a annoncé le lui retirer. Cela sera effectif dès que le bateau accostera au port de Marseille.

L’Aquarius, c’est plus de 29’000 personnes sauvées de la noyade en 2 ans. S’il ne navigue plus, ce seront des centaines de morts en mer Méditerranée. Plusieurs initiatives se sont mises sur pied ces jours pour demander que la Suisse accorde un pavillon à l’Aquarius. Au Parlement, nous sommes trois parlementaires à avoir déposé une interpellation en ce sens. (Guillaume Barazzone PDC Genève, Kurt Fluri PLR Soleure, et moi-même, PS Vaud).

Notre démarche se veut humanitaire et pas politique. C’est au nom de la tradition humanitaire suisse que nous avons engagé cette action. La Suisse ce n’est pas seulement la Suisse SA, comme j’aime à l’appeler. Les banques, les assurances, l’économie. Bien sûr, elles font aussi intrinsèquement partie de notre pays et ont amené en partie la prospérité. Mais la Suisse, c’est aussi des dizaines d’organisations internationales et non gouvernementales sur son territoire. La tradition humanitaire fait aussi partie de notre ADN.

Face à la catastrophe qui secoue la mer Méditerranée, nous devons prendre notre part de responsabilité et de solidarité avec les pays européens. Le geste plein de sens et éthique que peut faire la Suisse, c’est accorder son pavillon à l’Aquarius afin que celui-ci puisse sauver les vies humaines. Il ne s’agit pas ici de discuter de quelle politique migratoire nous voulons. Il faut parer au plus pressé. C’est le sens de la démarche collective et interpartis engagée avec mes collègues. Car une chose nous réunit toutes et tous. C’est notre humanité commune.