Jean-Michel Dolivo, Ensemble à Gauche

En lançant votre candidature, ne risquez-vous pas de fragiliser la candidature de la socialiste Rebecca Ruiz au risque de porter la responsabilité d’un basculement à droite du Conseil d’Etat?

Le Conseil d’Etat, à majorité rose-verte, mène une politique néo-libérale, soupoudrée de quelques mesures sociales et écologiques. Avec Ensemble à Gauche (EàG), composée de solidaritéS Vaud, Décroissance-Alternatives La Riviera et Solidarité&Ecologie Yverdon-les Bains, nous proposons une alternative à gauche, écologiste, féministe, antiraciste et solidaire. Parce que nos vies et la planète valent mieux que les profits d’une minorité de possédants, il est indispensable de changer radicalement nos priorités pour garantir un avenir aux générations présentes et futures. La gestion néo-libérale du gouvernement nous mène au contraire droit dans le mur!

Votre ambition est de «faire gouverner le rue.» Une position plutôt singulière pour incarner le rôle d’un Conseiller d’Etat appelé à travailler en équipe?

EàG au Conseil d’Etat sera une gauche insoumise. Notre action sera un point d’appui pour les mouvements féministes, de défense des droits des migrants, pour celles et ceux qui luttent pour défendre leurs conditions de travail ou contre le dérèglement climatique. Ce sera une voix déterminée, refusant de se taire au nom du respect d’une prétendue collégialité.

Si vous ne figurez pas au 2e tour pour qui appelleriez-vous à voter?

Ne pas poursuivre des chimères ! Nous ne faisons pas confiance au parti socialiste qui a soutenu l’augmentation de l’’âge de la retraite des femmes. Et nous nous opposons évidemment aussi à l’UDC qui défend une politique xénophobe et de régression sociale.