Opinion: "Il faut réguler la faune sauvage"

Pour Jean-Mary Fleury, éditeur de Lausanne Cités, le loup n’ayant pas de prédateur naturel, il est impératif donc le réguler et réduire sa population là où c’est nécessaire. D'où son soutien à loi sur la chasse combattue par un référendum le 27 septembre.

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L’homme peut, et doit, se substituer à la nature si celle-ci ne remplit pas entièrement son rôle.

N’en déplaise aux défenseurs des animaux, il est absolument indispensable de réguler les loups devenus trop nombreux dans nos Alpes. Ainsi que le cormoran et le héron cendré, deux espèces tellement présentes sur nos cours d’eau qu’elles ravagent complètement nos lacs et rivières. Les pêcheurs en savent quelque chose. Lorsque la nature est dépassée par une espèce animale qui prolifère au-delà des normes acceptables pour l’homme, il est nécessaire d’en réguler l’espèce. C’est du reste ce que la loi prévoit et c’est normal!

Le 27 septembre prochain, le peuple suisse doit se prononcer sur une nouvelle loi sur la chasse. Le fond principal du sujet,- on ne peut pas le cacher,- c’est la régulation des loups qui par endroit, sont si nombreux qu’il deviennent un vrai problème! Non, pas encore pour la population, mais pour les éleveurs d’animaux de package qui paient un lourd tribut à leur appétit dévorant. Pas drôle pour un berger de voir ses moutons et ses génisses périr sous les assauts d’une meute de loups. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’un loup ou un lynx ne tue que pour manger. Ce n’est pas vrai et de nombreux carnages filmés prouvent le contraire.

Le loup n’ayant pas de prédateur naturel, il faut donc le réguler et réduire sa population là où c’est nécessaire. La nouvelle loi a été modifiée en ce sens et permettra le tir des animaux surnuméraires dans les régions concernées. Idem pour le cormoran, le cygne tuberculé et le héron cendré, trois espèces qui, à force d’être protégées sont devenues tellement excédentaires qu’elles représentent aujourd’hui un grave problème pour la biodiversité de la nature.

Les opposants à cette nouvelle loi, - les associations de défenses des animaux au grand complet - font campagne contre le projet, c’est logique, c’est leur rôle. Mais la logique dit aussi que l’homme peut, et doit, se substituer à la nature si celle-ci ne remplit pas entièrement son rôle. L’exemple de Genève est édifiant à ce sujet. La chasse étant interdite depuis bientôt un demi- siècle, on y chasse néanmoins par obligation pour réguler la faune et notamment réduire le nombre trop important de sangliers, chevreuils, cerfs et lièvres.