Une votation: quelques repères...

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L’initiative «Pour le remboursement des soins dentaires» a été lancée en 2014 par le POP et Solidarités. Elle a récolté plus de 15’000 signatures. Le Conseil d’Etat lui a opposé un contre-projet qui, fin décembre dernier, n’a pas obtenu de consensus devant le Grand Conseil. Conséquences: seul le texte de la gauche radicale est soumis au vote, sous forme d’un nouvel article constitutionnel.

Il est soutenu par la majorité de gauche du Conseil d’Etat, les Verts, le PS et le PDC, les syndicats et diverses associations. Le PLR, l’UDC, les Vert’libéraux, les dentistes et les organisations économiques le rejettent.

Fondé sur la solidarité, le projet s’inspire du modèle de l’AVS: en cas d’acceptation, les employeurs et les salariés seront mis à contribution de manière paritaire, chacun entre 0,4% et 1%. L’accès aux soins dentaires serait garanti pour tous. Selon le scénario esquissé par le Conseiller d’Etat en charge de la santé Pierre-Yves Maillard, la prime mensuelle se monterait entre 15 et 20 francs par mois pour un salaire vaudois médian de 5900 francs. S’y ajouterait une franchise de 100 francs pour les enfants et de 300 francs pour les adultes. Des pistes que le Grand Conseil pourra modifier en cas de oui.

Les opposants dénoncent de leur côté une assurance chère et trompeuse. Selon eux, 70’000 personnes sont déjà au bénéfice d’aides pour leurs soins dentaires. Et 90% des citoyens vaudois devraient payer trois fois une assurance dentaire qui ne couvre ni frais d’orthodontie, ni couronnes, ni implants dentaires. Une première fois sur leur salaire, une deuxième fois sur leurs impôts et une troisième fois de leur poche, sous la forme d’une franchise allant jusqu’à 800 francs par an pour une famille de quatre personnes.

Si l’initiative est acceptée le 4 mars, le canton de Vaud sera pionnier en Suisse. Des textes similaires ont été déposés dans les cantons de Genève, Neuchâtel, du Valais et du Tessin.