Votation du 27 septembre: Pour une immigration dite modérée... ou pas!

Epineux dossier sur lequel les Suisses devront se prononcer le 27 septembre, celui lié à l’initiative populaire pour une immigration modérée qui veut mettre fin à la libre circulation des personnes avec l’Union européenne. L’initiative a été lancée par l’Union démocratique du centre (UDC) pour que la Suisse puisse contrôler son immigration de façon totalement autonome. Le texte demande l’ajout d’un article 121b à la Constitution fédérale qui exclut tout traité de libre circulation des personnes.

  • L’UDC veut que la Suisse puisse contrôler son immigration de manière autonome. 123 RF

    L’UDC veut que la Suisse puisse contrôler son imigration de manière autonome. 123 RF

En cas de «oui» du peuple, l’accord conclu en 1999 avec l’Union européenne (UE) prendrait alors fin dans un délai de 12 mois. C’est, explique le parti agrarien, pour faire appliquer sa précédente initiative «contre l’immigration de masse», qui avait été soutenue par une majorité des citoyens le 9 février 2014, mais qui avait été impossible à mettre en œuvre alors que l’accord sur la libre circulation est en vigueur, que le parti dit avoir choisi de lancer cette dernière initiative. L’UDC est soutenue dans sa démarche par l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) qui estime que l’immigration en Suisse est aujourd’hui «incontrôlée et démesurée». Tous deux affirment que leur texte permettra de diminuer le nombre d’immigrants peu formés, de mieux recruter du personnel hautement qualifié et de faire baisser la pression sur l’emploi, les salaires, le prix de l’immobilier, les terres cultivables ainsi que les assurances sociales.

Le Conseil fédéral, les deux Chambres du Parlement ainsi que tous les autres partis politiques du pays invitent le peuple à rejeter cette initiative. Pour tous, l’abandon de la libre circulation limiterait les possibilités d’exportation pour les entreprises suisses. Elle menacerait aussi certains emplois, entraînerait une hausse des prix et aggraverait la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Un «oui» ferait par ailleurs planer un grand danger sur l’avenir des quelque 760’000 Suisses établis à l’étranger.