Les Suisses vont-ils se prononcer, le 27 novembre pour une sortie «programmée du nucléaire»? S’il venait à être adopté, le texte de l’initiative prévoit une limitation de la durée de vie des centrales à 45 ans. Ce qui, de facto, obligerait notre pays à débrancher toutes les centrales qui auront dépassé cette limite d’âge. Bien sûr, la catastrophe de Fukushima reste présente dans tous les esprits et les partisans de l’initiative ne se privent pas de rappeler les terribles conséquences dont le Japon n’a pas fini de pâtir. Pour eux, la Suisse doit faire preuve à la fois de prudence en débranchant les plus vieilles centrales réputées moins sûres, et d’audace en faisant le pari d’une sortie du nucléaire. Mais le plus important au fond est ailleurs. Car acceptée par le peuple ou non, cette initiative aura en tout cas montré que les écologistes ont depuis un bon moment gagné la bataille des idées. La preuve? C’est au nom de l’impact sur l’environnement que les opposants à l’initiative construisent leur argumentation!