L’éthique du politicien

Certains de nos élus ont-ils à ce point perdu le sens de la réalité pour ne pas se rendre compte de la portée des actes qu’ils commettent? Des bouteilles de champagne au frais du contribuables, des voyages offerts, des financements de campagne assurés par des amis... milliardaires! Les affaires qui défrayent la chronique ces dernières semaines poussent en tout cas à se poser la questions.

Pierre Maudet et Guillaume Barazzone à Genève, mais aussi Géraldine Savary dans le canton de Vaud. Les cas ne sont pas tout à fait les mêmes, mais ils remettent une chose en question: l’éthique du politicien. Et posent cette interrogation: quand on a du pouvoir, est-ce qu’on en abuse forcément?

Interrogé dans le cadre des matinales de la rts en fin de semaine dernière, le chercheur en neurosciences Sebastian Dieguez, de l’Université de Fribourg, expliquait que le pouvoir donne un sens du contrôle, le fameux bras long, qui génère un excès de confiance en soi, conduit à des actions impulsives et à passer outre les règles en vue de l’exercice plus large du pouvoir, ce qui n’apparaît pas comme problématiques sur le moment, car la personne est dans une autre réalité.

La réponse à la de démesure de certains politiciens serait donc d’ordre «médical». Soit! Reste in fine un dégât d’image considérable qui ne peut que nous conforter dans l’idée, souvent véhiculée, du «tous pourris». Celle de politiciens qui ne vivent que pour le pouvoir afin de servir leurs propres intérêts et leur ego.

Ce qui n’est pas le cas! Mais les liaisons dangereuses de certains jettent le discrédit sur la classe politique dans son ensemble et ne contribuent en aucun cas à démentir cet adage populaire.