Montrer patte blanche

En demandant il y a plusieurs années sa reconnaissance par l’Etat comme institution d’utilité publique, l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) a lancé un véritable pavé dans la mare. Alors que le processus tend à s’éterniser, les accusations fusent, certains lui reprochant d’abriter en son sein des salafistes. Des accusations balayées par le président de l’Union, qui défend dans le respect des lois précise-t-il, le droit pour ceux des musulmans qui le souhaitent, à une pratique rigoriste, à l’instar des autres religions. La reconnaissance d’utilité publique n’est pas un long fleuve tranquille. Pour l’Etat, il s’agit d’offrir une reconnaissance symbolique et effective à une communauté religieuse d’implantation récente dans notre pays, en échange d’une intégration et d’une reconnaissance des valeurs sociales et démocratiques de notre société. Un délicat et hypothétique deal «patte blanche contre reconnaissance» que seules de longues années de dialogue et d’apprivoisement réciproques pourront conclure.

Lire aussi: «Il n’y a pas de salafistes à l’UVAM»