Pater dolorosa

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Pour les pères séparés ou divorcés, en Suisse, les temps sont toujours aussi durs. Alors que la loi sur l’autorité parentale conjointe, édictée en 2014, a visiblement fait diminuer les conflits en cas de séparation, elle n’a malheureusement pas fondamentalement changé leur situation particulière: ils sont encore bien trop souvent perçus comme de simples pourvoyeurs-payeurs à qui il ne reste qu’une seule chose à faire une fois leur couple éclaté: la fermer et passer à la caisse.

La faute à qui? À une loi inaboutie qui, entre autres, ne contient aucune mesure d’accompagnement. Et cette situation risque encore d’empirer avec l’entrée en vigueur, au 1er janvier, de la nouvelle loi sur les contributions d’entretien qui va précariser encore plus de papas (lire en page 3). Alors que certains milieux bien pensants, et notamment féministes, ne cessent de nous gargariser sur le principe d’égalité, voilà une situation que le législateur devrait une bonne fois pour toutes empoigner avec un peu plus de clairvoyance et d’équité.

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