Prévoir, mais aussi oser...

Gouverner, c’est prévoir. Vieux comme le monde, l’adage conserve bien sûr toute sa pertinence, même si nous vivons dans un monde où tout s’accélère et où la prévision s’apparente plus à de l’astrologie qu’à de la bonne gouvernance politique. Alors, notre Conseil d’État essaye de faire son boulot, de prévoir, par exemple, en ne fermant aucune porte qui puisse prétériter l’avenir. Ainsi en est-il de l’avant-projet de loi sur les ressources naturelles du sous-sol vaudois. Actuellement en consultation, il ne prévoit aucune une interdiction de principe à l’extraction d’hydrocarbures dans le canton, potentiellement riche en gaz de schiste. Une mesure qui fait hurler les écologistes, qui appellent plutôt à mettre l’accent sur les énergies renouvelables et menacent même de lancer une initiative, arguant que d’autres cantons, comme Genève, ont osé une interdiction pure et simple. Car au fond, si gouverner, c’est prévoir, c’est aussi oser. Oser des démarches novatrices, oser des paris sur l’avenir, avec un pied sur terre et la tête dans les étoiles.

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