Coup de balais et muselières, l'éditorial de Fabio Bonavita

Les prochains mois seront déterminants pour l’avenir du Béjart Ballet Lausanne. Et quand on sait que la compagnie coûte chaque année 5,3 millions de francs aux contribuables lausannois, il serait grand temps qu’elle se concentre enfin sur la scène plutôt que sur les coulisses.

L’audit mené sur le Béjart Ballet Lausanne a confirmé les sérieux dysfonctionnements révélés par la presse. Face à la gravité des faits, des mesures ont été prises. Le directeur de production a été licencié et la gouvernance de la compagnie entièrement revue. Avec pour objectif «d’arriver à une meilleure distribution des rôles où les responsabilités artistiques et administratives sont mieux délimitées.»

Pour ce qui est de Gil Roman, il reste le chorégraphe et directeur du ballet. Normal, il possède, par droit testamentaire, les droits sur l’œuvre de Maurice Béjart. Sans lui, point de ballet. Mais le Conseil de fondation se veut rassurant: il sera encadré. Il devra travailler «en collaboration étroite avec un nouveau maître de ballet.» Enfin, un nouveau poste de directeur général a été créé. Sa mission? Chapeauter l’ensemble de l’institution.

Ces muselières permettront-elles de renouer avec un climat de travail serein? L’avenir nous le dira. Seule certitude, les prochains mois seront déterminants pour l’avenir du Béjart Ballet Lausanne. Et quand on sait que la compagnie coûte chaque année 5,3 millions de francs aux contribuables lausannois, il serait grand temps qu’elle se concentre enfin sur la scène plutôt que sur les coulisses...