Déchets sauvages: enfin un été sans vagues? L'éditorial de Fabio Bonavita

La Municipalité semble avoir pris conscience que le fiasco de l'année passée en termes de déchets sauvages ne peut se reproduire. Il en va de sa crédibilité, mais aussi de l’image de Lausanne.

  • Photo Verissimo

    Photo Verissimo

L’été dernier, les scènes répétées de porcheries dans les parcs et aux abords du lac ont scandalisé une grande partie de l’opinion publique. A raison, tant l’ampleur du phénomène dépassait l’entendement, les sacs de charbon éventrés côtoyant des centaines de bouteilles vides et autres emballages de nourriture lâchement abandonnés par des fêtards. Pas très glorieux pour une Ville qui prétend faire de l’écologie et de la gestion des déchets l’un des fers de lance de sa politique.

Face au tollé suscité, la Municipalité semble avoir pris conscience qu’un tel fiasco ne peut se reproduire cette année. Il en va de sa crédibilité, mais aussi de l’image de Lausanne. Pour corriger le tir, la municipale verte Natacha Litzistorf a concocté, avec ses collègues, un plan d’attaque reposant sur quatre piliers: infrastructures, prévention, répression et communication. Très concrètement, des bandes réfléchissantes seront posées sur les bennes à ordures et la capacité de celles-ci sera augmentée de 40 à 260 m3. Des étudiants et des «correspondants de nuit» sillonneront les lieux sensibles pour inciter les fêtards à ne plus confondre les pelouses des parcs avec les poubelles.

Côté répression, des surveillants des espaces verts auront pour mission de débusquer les contrevenants. En outre, une opération baptisée «Fiesta» sera menée par la police municipale et la Fondation vaudoise contre l’alcoolisme. Enfin, la présence policière sera accrue durant toute la saison estivale afin d’amender les citoyens qui se comportent comme des porcs. Suffisant pour mettre un terme aux vagues de déchets? Verdict ces prochaines semaines…