Du béton, du béton, toujours trop de béton... L'éditorial de Fabio Bonavita

Le centre aquatique de la Vaudoise Aréna? Du béton. L’écoquartier des Plaines-du-Loup? Du béton. Le pôle muséal de Plateforme 10? Du béton. Les blocs qui constellent les «zones de rencontre»? Encore et toujours du béton. A croire que Lausanne file le parfait amour avec ce matériau qui se situe aux antipodes des beaux discours écologistes. Oui, ceux qui nous rappellent à juste titre qu’il faut lutter contre les îlots de chaleur, végétaliser de toute urgence, intégrer le climat au cœur des aménagements urbains.

Quand le citoyen s’étonne du décalage entre les promesses politiques et la réalité des constructions, les spécialistes, eux, s’étranglent. Comme l’association citoyenne écoquartier qui estime que beaucoup de béton et pas suffisamment de bois a été utilisé aux Plaines-du-Loup. Faisant écho au coup de gueule dans la presse de Jérôme Chenal, directeur de la Communauté d’études pour l’aménagement du territoire à l’EPFL, qui juge cet écoquartier comme dépassé sur le plan écologique.

Et que dire du raté de l’Objectif Canopée? Ce programme de végétalisation prévoyant la plantation de 25’000 arbres sur le territoire de la commune d’ici à 2040. Ambitieux? Oui, sauf que les chênes de Hongrie plantés en mars à l’avenue de Provence sont déjà morts comme l’a révélé le quotidien 24 heures. Bref, l’espoir d’une capitale vaudoise se transformant petit à petit en poumon vert s’éloigne toujours davantage. On ne peut que le regretter tant les nombreux épisodes caniculaires de cet été démontrent l’importance de refroidir les villes pour faire face aux vagues de chaleur.