Inflation: une bombe sociale prête à exploser. L'éditorial de Fabio Bonavita

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le budget des ménages lausannois, et plus largement vaudois, se voit sérieusement ébranlé par une hausse des prix tous azimuts. Cette inflation se ressent particulièrement à la pompe des stations-service, quand on commande du mazout pour se chauffer ou lorsqu’il s’agit de régler sa facture de gaz. C’est très simple, en quelques mois, les prix de l’énergie et des carburants ont bondi de 25%.

Pour ceux qui vivaient déjà avec un budget serré, et ils sont nombreux, cette hausse des prix constitue une pilule extrêmement dure à avaler. D’autant que cette inflation se retrouve aussi dans les supermarchés où les tarifs affichés prennent l’ascenseur. Un paquet de pâtes? 10,5% plus cher. Un croissant? 2,4%. Un sachet de fruits secs? 2%. Et selon les analystes économiques, la viande et les huiles pourraient également fortement augmenter dans un avenir pas si lointain.

Pour couronner le tout, le secteur immobilier est aussi entré dans une spirale inflationniste. Les taux hypothécaires ont plus que doublé, faisant craindre un futur effondrement du marché pour les propriétaires. Quant aux loyers, de substantielles hausses sont prévues ces prochains mois. Alors que dans d’autres pays, les gouvernements interviennent sous forme de bons ou de réductions de taxes pour tenter de limiter la casse, nos autorités font preuve d’un assourdissant silence. Aucune mesure forte n’est envisagée à court terme pour soulager les ménages les plus exposés à cette inflation généralisée. De quoi alimenter, jour après jour, une bombe à retardement sociale qui n’attend qu’une étincelle pour exploser…