Prêts pour la gabegie? L'éditorial de Fabio Bonavita

Ce n’est qu’en alliant les forces des secteurs public et privé que la paralysie totale pourra être évitée après la fermeture ce samedi du Grand-Pont pour travaux. Il en va du dynamisme économique de toute la région…

Ce samedi 15 janvier, le Grand-Pont sera fermé à la circulation. Une fermeture qui s’étendra jusqu’en novembre de cette année. Inauguré en 1844, le vénérable édifice doit subir une cure de jouvence. En effet, lors de l’inspection menée en 2020, des dégradations de l’ouvrage avaient été constatées et l’étanchéité était défectueuse. Le problème, c’est que ces travaux de réfection seront réalisés en même temps que ceux de la gare. Nul besoin d’être ingénieur pour comprendre que les mois à venir s’annoncent cauchemardesques pour les personnes qui souhaitent se rendre en ville ou en sortir.

Ces deux chantiers auront un impact sur les automobilistes, les scootéristes et autres motards, mais également sur les usagers des transports publics. Les lignes de bus 1,2,4,6,7,8,9,16,17 devront effectuer un itinéraire modifié. Deux solutions s’offriront aux Lausannois pour traverser la ville: la Riponne et l’avenue de Cour. Pas très rassurant quand on sait que la première fait déjà face à de nombreux engorgements de trafic et que la seconde doit également digérer la circulation en provenance et à destination de l’autoroute.

Bien conscientes de la situation, les autorités de la Ville l’assurent, elles ont prévu «des alternatives de déplacement coordonnées permettant de maintenir l’accessibilité et l’attractivité du centre-ville». Les entreprises ont aussi leur rôle à jouer en favorisant au maximum le télétravail. Ce dernier a été, rappelons-le, décrété comme obligatoire par le Conseil fédéral afin de faire face à l’explosion des contaminations au Covid. Ce n’est qu’en alliant les forces des secteurs public et privé que la paralysie totale pourra être évitée. Il en va du dynamisme économique de toute la région…