Pas de trafic abusif sur le chemin de la Robellaz

ECHALLENS • Le postulat de Monique Morrison et consorts est classé: le chemin AF de la Robellaz restera accessible aux véhicules, sauf aux poids lourds.

  • Le trafic au chemin de la Robellaz, à Echallens. DR

    Le trafic au chemin de la Robellaz, à Echallens. DR

Le 15 décembre dernier, la Municipalité d’Echallens a rendu réponse au postulat, déposé en juin 2016, de Monique Morrison et de quatre autres membres du Conseil communal. Il invitait la Municipalité à trouver une solution visant une diminution du trafic sur le chemin des améliorations foncières (AF) de la Robellaz.

« Les habitants des quartiers de la Fontaine et de la Raisse, ainsi qu’une majorité de piétons et cyclistes, y compris des élèves se rendant aux Trois Sapins, sont incommodés par l’intensité du trafic», peut-on lire dans le postulat. La vitesse excessive des véhicules est le principal reproche adressé par Monique Morrison: «Ce tronçon est devenu un chemin de transit pour de nombreux automobilistes. Ils devraient adapter leur vitesse à la situation, or, ils ne le font pas et mettent en danger les autres usagers.»

Bien que limités à 30km/h, le chemin de la Robellaz et celui du Tabousset, qui mènent au chemin AF (route hors-localité, limitée à 80km/h), affichent une topographie, toute droite et sans obstacles, qui n’invite pas les automobilistes à réduire leur vitesse, indique Monique Morrison.

Sa demande était claire: restreindre le trafic sur le tronçon AF aux seuls véhicules agricoles. En réponse au postulat, une délégation municipale a rencontré les services cantonaux. La Direction générale de la Mobilité et des routes (DGMR) a procédé à deux comptages d’une semaine. Les chiffres révèlent un trafic journalier moyen de 112 véhicules durant la première période, et de 183 véhicules durant la seconde. Seul un usage abusif qui équivaut à plus de 2000 véhicules par jour, serait susceptible d’aboutir sur la restriction demandée.

Interdire les poids-lourds?

La seule solution possible et dans les compétences municipales est donc l’interdiction de circuler sur ce tronçon pour les poids lourds, ce qui sera mis en place en 2017. Une solution qui ne contente qu’à moitié Monique Morrison puisque les poids lourds ne représentent qu’une minorité de véhicules à transiter par là. «Je comprends que nous ne pouvons pas aller au-delà des compétences territoriales. Néanmoins, d’autres mesures sont possibles sur notre commune, comme installer des obstacles afin de restreindre la vitesse de croisement, ou faire de ces routes des zones 20km/h.»

C’est donc sur ce terrain-là que Monique Morrison va tenter de poursuivre sa « lutte ». «Il est possible que je revienne là-dessus avec de nouvelles propositions. Je vais attendre de voir comment l’année prochaine se déroulera et s’il y a à nouveau une augmentation effective du trafic du transit une fois que les usagers sauront que la route est à nouveau accessible (le trafic avait été interdit puis limité durant des travaux d’août 2015 à juin 2016, ndlr) ».