La «5G», cette nouvelle technologie des télécommunications censée augmenter fortement la vitesse de circulation des données et donc nous faire surfer plus vite sur internet, a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines. Présentée par les opérateurs de téléphonie mobile comme une petite révolution aux effets très positifs, elle suscite la crainte légitime d’une part importante de la population, préoccupée par les effets de ces ondes sur la santé. Il n’y a aujourd’hui pas le recul nécessaire pour connaître les risques de cette technologie, et plusieurs scientifiques ont mis en garde contre son développement. Un appel demandant un moratoire a ainsi été lancé en 2017 et signé par 170 spécialistes du monde entier. Chez nous, l’Office Fédéral de l’Environnement a mandaté un groupe de travail pour étudier les éventuels dangers de la « 5G », et l’a chargé de rédiger un rapport avec des recommandations sur cette question, qui devrait être publié d’ici cet été. Or sans attendre ces conclusions, l’office fédéral des télécommunications a vendu pour plusieurs centaines de millions de francs les concessions nécessaires aux opérateurs, qui vont commencer à installer les premières antennes. On croit rêver !
Les Verts s’opposent à l’installation de nouvelles antennes – il en faudrait 15’000 supplémentaires dans tout le pays – tant qu’on n’aura pas de garanties sur la non dangerosité de la «5G». Ils ont ainsi écrit à toutes les communes vaudoises, leur demandant de faire ce qui est en leur pouvoir pour stopper ces installations, et ont déposé une résolution au Grand Conseil – largement soutenue lors du vote en plénum - demandant un moratoire cantonal sur cette technologie. La santé de la population doit primer sur toute considération économique!