«Béatrice Métraux, une bosseuse qui va nous manquer»

Dans cette tribune libre, le président des Verts vaudois Alberto Mocchi rend hommage à la manière «atypique et attachante» avec laquelle la conseillère d'Etat sortante a mené son mandat politique.

On a pu lire récemment que la conseillère d’Etat Béatrice Métraux aurait dû être «moins austère, moins ennuyeuse». On semble oublier que le Conseil d’Etat, ce n’est pas la Star Academy. Les Vaudoises et les Vaudois ne veulent ni paillettes, ni flonflon et encore moins d’esbroufe. Ils veulent des actes, concrets. Avec Béatrice Métraux, ils ont été servis! Pendant une décade, cette «Chti» implantée de longue date dans le Gros-de-Vaud aura œuvré à défendre les idées écologistes, avec un pragmatisme et une humanité rares dans un milieu plutôt habitué aux coups d’éclat comme aux coups de poignard. Une écologiste qui s’occupe de prisons ou de police, cela a de quoi surprendre. Béatrice Métraux aura cependant su mener à bien des réformes importantes, stabilisant et renforçant un service pénitentiaire qui en avait grand besoin, et montrant que la sécurité est l’affaire de tous. En tant que ministre de l’environnement, elle s’est démarquée, ficelant avec le Conseil d’Etat un plan climat à la hauteur des enjeux. Une chose est sûre, sa manière atypique et attachante de faire de la politique va nous manquer!