Choix politiques et valeurs morales

  • Gavriel Pinson, Président PST/POP

    Gavriel Pinson, Président PST/POP

Ainsi le Municipal popiste David Payot a osé affirmer que dans la vie il y a des lignes rouges à ne pas franchir. Lorsque le respect de la loi se confronte à des valeurs fondamentales, il y a un choix à effectuer. La notion même de «valeur morale» peut sembler désuète voire ringarde. Nous savons qu’elle est totalement absente chez nos adversaires politiques. En fait, tout ce pataquès n’a qu’une seule raison: la droite n’a toujours pas digéré sa cuisante défaite aux dernières élections communales. On se souvient du candidat de droite fuyant les médias, en pleurs parce qu’il avait été battu. Et par celui décrit par tous comme le plus faible des candidats, un communiste, la déculottée! En le définissant ainsi, la droite qui vit encore dans les années cinquante, a cru faire peur à la population. Je ne sais pas si, comme c’est mon cas, mon camarade Payot se définit comme communiste, beaucoup de nos camarades ne se posent même pas la question, ils ou elles se sentent simplement de gauche, ce qui est suffisant. Par contre une chose est sûre, nous avons des valeurs. Celles qui ont été mises en avant pour la première fois par nos prédécesseurs de 1789 connues sous le nom de «déclaration des droits de l’homme et du citoyen». Il est bon d’en rappeler la première phrase: «… considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements». Lorsque des gouvernements n’ont pour seule politique la peur qui entraîne la haine de l’autre, il faut résister et se battre contre l’injustice. C’est un devoir moral!

Nous avons dû attendre 50 ans pour présenter nos excuses pour le renvoi des réfugiés juifs livrés ainsi à la barbarie nazie. Nous devrons nous excuser pour les réfugiés de l’ex-Yougoslavie et devrons le faire également face aux syriens, irakiens et afghans. Certes David Payot n’est pas (encore) le mahatma Gandhi ni Nelson Mandela, mais il n’est pas le premier à dire que face à l’obscurantisme, la désobéissance civile n’est pas un droit, mais un devoir.