Depuis la catastrophe Fukushima, il est évident que nous devons tourner résolument le dos à l’énergie nucléaire. Mais plus que cela: il nous faut garantir un approvisionnement en énergie le plus indigène possible, pour nous affranchir des enjeux géopolitiques planétaires. Pour effectuer le tournant énergétique, il faut une volonté politique forte, une feuille de route claire: c’est la stratégie énergétique 2050 (SE2050) du Conseil fédéral. Celle-ci prévoit des mesures pour davantage d’efficacité énergétique dans les bâtiments, l’industrie, les appareils électriques et la mobilité, mais aussi des mesures limitées dans le temps pour le développement des énergies renouvelables (y compris des mesures pour soutenir l’énergie hydraulique). Enfin, la SE2050 interdit de construire de nouvelles centrales nucléaires, mais sans fixer de délai de fermeture pour les centrales existantes.
Nous avons une longue tradition de bâtisseurs, par exemple avec les barrages. Mais aussi d’innovation, avec les hautes écoles et EPF à la pointe de la recherche. Avec de l’énergie indigène et renouvelable, l’argent et le travail restent ici. La force hydraulique génère 100% de la valeur ajoutée en Suisse. De même pour le biogaz, le solaire thermique, la géothermie, l’énergie bois et l’énergie éolienne. Pour le photovoltaïque, la valeur ajoutée réside majoritairement en Suisse: planification, installation et maintenance des installations sont effectuées par des entreprises suisses. Il est dès lors très étonnant que l’UDC combatte si ardemment cette stratégie énergétique 2050, pourtant pleine de bon sens et porteuse d’emploi pour notre pays!
Alors, le 21 mai pour tourner résolument le dos au nucléaire et renforcer notre autonomie énergétique, je vous invite à voter massivement OUI.