Pour tout malentendant et ses proches, le simple fait d’évoquer un diagnostic de perte auditive est toujours un choc, auquel personne n’est réellement préparé. Dès les premiers soupçons, commence un long chemin à la fois pour confirmer le diagnostic, l’accepter et décider ensuite d’avoir recours aux différentes mesures qui permettent de s’y adapter, de l’appareillage à la lecture labiale en passant, pour les plus jeunes, par le recours à une codeuse interprète, etc.
Pour l’immense majorité des malentendants, ce long chemin, depuis l’annonce du diagnostic jusqu’à la mise en place d’un appareillage adéquat, est ponctué d’étapes cruciales faites de tâtonnements, d’embûches et d’avancées, avec le soutien de l’ORL et de l’audioprothésiste. Et ce n’est pas tout. Car à la question proprement médicale, s’ajoute l’incontournable problématique économique, qui conduit le malentendant et ses proches à naviguer en parallèle dans les méandres administratifs des assurances sociales suisses, souvent perçues comme opaques et complexes, voire même parfois hostiles, à l’heure où les pouvoirs publics ont assigné aux offices AI cantonaux des objectifs affichés d’économies.
Depuis de longues années, forom écoute, la fondation romande des malentendants, œuvre sans relâche à soutenir les malentendants et devenus sourds romands, ainsi que leur entourage, confrontés aux conséquences sociales et médicales de la perte auditive. Afin de mieux les accompagner dans ce long chemin entre deuil de la perte auditive, acceptation du handicap et adaptation à l’appareillage auditif, elle convie le public romand le 9 juin prochain à une Journée de conférences ponctuées de réflexions et d’échanges.
«Apprivoiser la perte auditive: du diagnostic au financement», 18e Journée à thème de la fondation romande des malentendants, samedi 9 juin 2018 au Musée Olympique de Lausanne. www.ecoute.ch