Suite à l’enquête sur une vaste fraude dans le secteur vinicole menée récemment dans la région de Tartegnin, il me paraît important, aujourd’hui, de rappeler les règles qui régissent notre profession et qui sont à même de susciter globalement la confiance des consommateurs.
Il faut d’abord rappeler que la législation suisse définit les conditions cadre des AOC, qui sont calquées sur la législation européenne. Les producteurs des régions, avec l’aide de l’Etat, ont ainsi la responsabilité de déterminer les conditions de production des appellations d’origine contrôlée. La vigne ne doit pas être plantée n’importe où. Il existe un cadastre viticole. Les parcelles ne sont pas extensibles. Elles sont numérisées, comme un jardin, où chaque mètre carré est compté. Nos domaines, clos ou châteaux doivent aussi prouver historiquement leurs noms et leurs titres en propriété de vignes auprès d’une commission cantonale. Les contrôles y sont légion. Des visites de vignes rendent des comptes à leurs propriétaires sur des critères économiques, qualitatifs et écologiques et notre micro-vignoble permet à chacun de se rendre compte des efforts réalisés par les vignerons.
Pour les bouteilles, la Commission fédérale du contrôle des vins analyse chaque litre de vin produit, ou importé, ainsi que la conformité de son étiquetage. Et quelque soit le vin acheté par un consommateur, en cas de doute, les services des laboratoires cantonaux répondent à ses interrogations.
Notre proximité, notre éthique et la durabilité de notre engagement permettent de nous présenter devant les consommateurs avec une fierté légitime pour l’ensemble de nos vins. Notre vignoble ne mérite pas d’être stigmastisé à cause de quelques moutons noirs!