Régulariser les sans-papiers, du bon sens...

Le conseiller communal PLC Nicola Di Giulio  propose de régulariser, sous certaines conditions et en accord avec les autres partis, les sans-papiers. Voici sa tribune libre, publiée cette semaine dans nos colonnes.

Certains ont lu sur ma page facebook et d’autres dans la presse mes propos concernant ma prise d’opinion de régulariser une partie des sans-papiers, suite à l’idée lancée par le Conseiller national UDC Claudio Zanetti. En effet, il faut se rendre à l’évidence que les politiques qui consistent à une tolérance zéro pour ce qui est de la régularisation de personnes rentrées illégalement sur notre territoire et vivant depuis des années sur notre sol, ne sont, à mon sens, plus adaptées aux défis d’aujourd’hui et de demain. Par exemple, l’inégalité de traitement que ces travailleurs subissent en ne cotisant pas pour leur retraite et qui se retrouvent entre les mains de réseaux ou de personnes peu scrupuleuses qui n’hésiteront pas à profiter de leur précarité ne reflète en rien les valeurs de la Suisse. De surcroît, c’est la double peine appliquée au quotidien pour des personnes qui sont intégrées.

C’est pourquoi, sur cette question, je préfère avoir une approche de bons sens en proposant de régulariser, sous certaines conditions et en accord avec les autres partis, les sans-papiers pour qu’ils puissent, comme tout citoyen, cotiser pour leur retraite et participer financièrement à l’essor de notre région via l’impôt heureux de Monsieur Broulis, Conseiller d’Etat en charge des finances du canton de Vaud. Pour finir, je souhaite rassurer celles et ceux qui pensent que cela créera un appel d’air ou que je souhaite régulariser des profiteurs des prestations sociales, qu’il n’en est rien!

Car ceux qui pourraient être concernés par ces mesures sont des personnes qui travaillent depuis des années sans assurance-maladie et sans casier judiciaire, qui parlent le français et qui souhaitent que leurs enfants, qui fréquentent les mêmes classes que nos enfants, aient un avenir décent parmi nous.