Tribune libre: Communiquons pour le bien de tous

Pour Grégoire Droz-dit-Busset, membre du conseil de fondation de forom écoute, la fondation romande des malentendants, des exceptions au port du masques sont possibles, sur justification médicale.

Pour les malentendants, le port du masque est quelque chose de compliqué et peut également l’être pour ceux qu’on appelle normo-entendants. Mais ce sont les personnes souffrant d’une déficience auditive qui en souffrent le plus. Car si le masque permet de limiter les risques de contamination envers autrui, il se fait en rendant la lecture labiale impossible pour ceux qui en dépendent, en grande majorité les personnes malentendantes, affectant considérablement leur vie quotidienne.

A titre d’exemple, je suis malentendant, étudiant à l’université de Neuchâtel et collaborateur étudiant dans un supermarché de la région jurassienne.

Cela veut dire que par semaine, au minimum, je dois porter et subir le port du masque pendant 8 heures, ce seuil pouvant être largement dépassé pour atteindre 21 heures. Et je ne compte même pas les fois où je prends les transports en commun, où je dois aller à la bibliothèque universitaire ou dans d’autres commerces.

Heureusement, la Confédération suisse y a pensé et prévoit des exceptions et il est du devoir de toutes et tous, malentendants ou non, d’en tenir compte afin de faciliter la communication avec les autres, surtout lorsque ces derniers dépendent de la lecture labiale.

Ainsi, il est possible d’ôter provisoirement son masque là où il a été rendu obligatoire dès lors que d’autres mesures sanitaires sont mises en place comme la distance sanitaire de 1,50 mètres ou si votre interlocuteur se trouve derrière une paroi en plexiglas. Détail important: il faut pouvoir fournir une preuve que l’on est au bénéfice d’une telle exemption. L’attestation médicale en est la forme la plus sûre et celle qui est irrévocable, mais parfois, simplement montrer son appareillage peut être suffisant.