Avez-vous déjà pris le temps de discuter avec un commerçant lausannois ces derniers temps, que ce soit votre fleuriste ou votre marchand de thé préféré? Pour ma part, je l’ai fait et plusieurs d’entre eux m’ont fait part de leur préoccupation. Les temps sont compliqués pour le commerce en ville de Lausanne, la clientèle se fait rare et la crise sanitaire apporte son lot d’obligations dont les commerçants se seraient bien passés. Une bouffée d’oxygène aurait pu leur être amenée par le PLR Lausanne mardi 24 novembre, alors qu’une demande spécifique, émanant des commerçants eux-mêmes, pour pouvoir ouvrir certains dimanches de décembre a été adressée à la Municipalité. La gauche lausannoise au Conseil communal l’a toutefois balayée, sans aucun état d’âme.
Cette demande avait pour but d’octroyer la possibilité aux petits commerçants, qui n’avaient pas de personnel, d’ouvrir quelques dimanches avant Noël. Outre les rentrées financières pour les commerçants, cela aurait permis aux consommateurs, comme vous et moi, de pouvoir étaler nos achats de fin d’année qui plus est de manière locale plutôt qu’en ligne durant ces quelques dimanches. J’ajouterai que cette mesure aurait en outre permis de désengorger les samedis bondés à cette période, élément d’autant plus convaincant en temps de pandémie. Montreux, Berne, Neuchâtel et j’en passe pratiquent déjà les ouvertures dominicales bien conscients que leur centre-ville et leurs commerces ont besoin de ce coup de pouce pour survivre. Et parmi ces villes, il en existe même de gauche! Las, la gauche lausannoise a préféré fermer les yeux et laisser tomber les commerçants lausannois parce que le pragmatisme de cette solution temporaire ne pouvait être appliquée à leur point de vue dogmatique. Lausanne mérite mieux qu’une vision aussi peu ouverte que celle montrée par la gauche lausannoise. On change en 2021?